Le procureur près le tribunal correctionnel de Draâ El-Mizan a requis, mardi passé une année de prison et 25 000 dinars d’amende à l’encontre des quatre agents de sécurité et du concierge du lycée «Ali Mellah». En effet, cette affaire est liée à la disparition d’un matériel de musculation d’une valeur d’une dizaine de millions de centimes, découverte au matin du 20 septembre 2015, à la rentrée scolaire, du magasin où il était entreposé sans aucune infraction et sans qu’une empreinte ne soit relevée par les agents de la police scientifique. Aussi, la directrice de cet établissement scolaire d’enseignement secondaire, qui était absente aux deux audiences, avait déposé une plainte en accusant ces agents de négligence. Ainsi, au cours de cette seconde présentation du mardi passé alors qu’une semaine auparavant l’audience a été reportée à cause de l’absence de la partie civile, le juge a, durant plus de deux heures, entendu toutes les parties en posant des questions précises, tout en essayant d’arriver à élucider cette affaire, mais en vain. C’est ce que profiteront tous les avocats, dont la majorité ont fait leurs études secondaires au sein de ce lycée, pour rendre hommage à tous les anciens proviseurs, dont feu M. Hachrouf, le doyen, qui ont fait de ce premier lycée du Sud de Tizi-Ouzou, un exemple et qui ont formé des centaines de hauts cadres de l’Algérie. Au demeurant, appelés à la barre comme témoins, les professeurs de sports rappelleront qu’ils sont les seuls avec la directrice du lycée à détenir, chacun, la clef de la salle où était entreposé le matériel de musculation. La défense n’a pas omis de remarquer que ledit matériel n’était pas inventorié sur aucun registre et qu’aucune facture n’avait été présentée pour justifier son existence et encore moins la date exacte du vol, pour rendre responsable l’un des agents de sécurité. Pour cela, la défense a demandé une nouvelle instruction sinon que leurs clients sont innocents alors que le procureur, bien avant, a requis une peine d’une année de prison et une amende de 25 000 dinars à l’encontre des cinq agents de sécurité. Le verdict sera prononcé le 12 avril prochain, si l’affaire ne connaîtra pas une autre tournure.
Essaid Mouas