L’emblématique date du 20 avril n’est pas passée inaperçue dans la localité d’Ouzellaguen, connue et reconnue pour son indéfectible apport à la cause identitaire. Pour ce faire, la coopérative théâtrale de jeunes d’Ouzellaguen (CTJ) a jeté son dévolu pour ce double anniversaire du 20 avril 1980 et 2001 pour inaugurer les bustes de deux figures légendaires, en sus, enfants de la région, Abderrahmane et Malek Bouguermouh. Conçus et sculptés par Nouri Amar, un artiste hors pair de la commune éponyme, les bustes des défunts dramaturge Malek Bouguermouh et cinéaste Abderrahmane sont dévoilés et présentés au public pour la toute première fois ce mercredi matin, lors d’une cérémonie inaugurale qui s’est déroulée en présence de la femme du cinéaste, du militant de longue date de la cause amazighe Djamel Zenati et de quelques-uns de leurs proches parents et amis. «Les deux œuvres d’art qu’a réalisées le jeune artiste sont entièrement financées par notre association. Des industriels de la région nous ont aidés à financer ces deux bustes», nous dira Zahir Rabhi, secrétaire général de la CTJ. L’œuvre, un travail qui allie sobriété et raffinement, est dressée devant l’entrée du siège de l’APC d’Ouzellaguen, l’une à droite et l’autre à gauche de ladite institution. Le sculpteur, qui a réalisé ces deux œuvres de dimension très réduite, s’est attelé corps et âme durant deux mois afin de livrer à temps les deux bustes. «C’est la date anniversaire du 20 avril qui est choisie pour rendre hommage aux frères Bouguermouh», avoue un autre membre de l’association. Cet hommage que ladite association a rendu aux deux grandes icônes, en l’occurrence Dda Abderrahmane, se veut une reconnaissance à toutes ses œuvres et travaux cinématographiques, à son parcours artistique et pour tout son apport au développement du cinéma et l’épanouissement. De même, Malek, l’écorché vif du 4e art, a laissé ses empruntes dans le théâtre algérien en général, et amazigh en particulier. L’apport indéniable des Bouguermouh à la culture amazighe est inénarrable, ayant permis de sauvegarder et de transmettre la culture et le patrimoine amazigh de génération en génération.
Bachir Djaider