Plusieurs dizaines d’enseignants contractuels de la wilaya de Bouira sont revenus à la charge, hier, en organisant un rassemblement de protestation devant le siège de la direction de l’éducation. Les protestataires, dont la majorité était présente lors du rassemblement de Boudouaou dans la wilaya de Boumerdès, ont, dans un premier lieu, dénoncé ce qu’ils qualifient «d’injuste répression» de leur marche pacifique. Ils affirment «être déterminés à poursuivre leur mouvement, notamment à travers la multiplication des actions de protestation au niveau de tout le territoire national», et jusqu’à «l’aboutissement de leur revendication, à savoir leur intégration dans les postes qu’ils occupent». «L’intégration est un droit légitime», «On ne participera pas au concours des enseignants», «Où est la légitimé des enseignants ?» et «Grève illimitée jusqu’à la satisfaction de notre revendication» étaient parmi les slogans soulevés par les protestataires. Ces derniers affirmeront également, qu’ils sont prêts même à boycotter la surveillance des examens du BAC et du BEM, si la ministre de l’Éducation ne répond pas favorablement à leur revendication. «Nous sommes victimes d’une énorme injustice. La majorité d’entre nous s’est sacrifiée pendant plusieurs années, dans l’espoir de se voir un jour titularisée, en vain ! M. Benghebrit nous fait toujours la sourde oreille !», dira l’un des délégués des enseignants lors de ce rassemblement, avant d’ajouter : «Pire encore, nous avons été lynchés, violentés et expulsés de Boudouaou à 2h du matin ! Les bus nous ont abandonnés aux bords des autoroutes et dans les gares routières. Beaucoup de nos amis sont actuellement en état de choc et n’arrivent toujours pas à reprendre leurs forces !». Toujours d’après les représentants des enseignants, un nouveau rassemblement de protestation sera organisé demain (aujourd’hui ndlr) au niveau de la direction de l’éducation de la wilaya de Boumerdès. Les enseignants contractuels des 48 wilayas participeront à ce rassemblement et une marche sera organisée vers le palais du gouvernement à Alger, affirment nos interlocuteurs. «C’est pour prouver à la ministre que nous sommes toujours mobilisés pour notre cause et notre droit légitime», ont-ils ajoutés. À noter, par ailleurs, qu’une délégation des protestataires a été reçue, durant la même matinée, par la directeur de l’éducation de la wilaya. Un important dispositif de la police a été constaté sur place.
O.K.