Le chef du premier détachement de la garde communale de Saharidj, premier constitué à l’échelle nationale en 1994, s’est retrouvé après sa retraite, lui et sa famille, dans un sous-sol loué chez un particulier a Bou-Aklane, dans la commune de M’Chedallah. Un refuge qui subit des inondations à répétitions à la moindre averse de pluie. La dernière en date remonte à la semaine écoulée durant le violent orage qui s’est abattu sur la région qui a nécessité l’intervention de la protection civile qui le connait bien et qui a fini par classer cette bâtisse comme point noir, selon un officier de l’unité de M’Chedallah qu’on a rencontré mardi dernier. Aami Moussa qui s’est séparé de sa première femme, du fait de s’être éloigné de sa famille pour se consacrer entièrement à la lutte anti-terroriste, s’est remarié il y a une dizaine d’années, et vit dans des conditions insoutenables avec sa nouvelle femme. D’ailleurs, ses trois enfants en bas âge ont contracté diverses maladies dues à l’insalubrité du sous-sol. Ce patriote qui a tenu la dragée haute aux sbires de Hattab et de l’émir local le sinistre Hadj Hassen durant les années de braises jusqu’à 1998, était qualifié de héro par la population. Il a acquis une réputation qui a franchi les limites de la région grâce à son engagement, sa bravoure dans la lutte anti-terroriste et ses hauts faits d’armes en empêchant les sanguinaires islamistes de jeter leurs bases au niveau de la daïra de M’Chedallah, notamment dans les communes de haute montagne comme El Adjiba, Saharidj et Aghbaloul que les chefs terroristes veulent transformer en deuxième Zbarbar. Voila qu’à présent des repentis sont mieux logés et bénéficient de plus de largesses que lui qui a protégé des milliers de citoyens sans défense des couteaux de ces bouchers et de leurs balles assassines en faisant un bouclier de son propre corps. Aami Moussa mérite tout un autre sort que celui de se retrouver au déclin de sa vie, soit à l’âge de 80 ans dans une cave qui enregistre des inondations répétitives dues au refoulement des eaux usées de surcroît. Tous les dossiers de logements qu’il a fournis sont systématiquement rejetés, du fait que sa pension qui a légèrement franchi le seuil du barème des vingt-cinq mille (25.000) dinars ne lui donne pas le droit de prétendre à un logement social, une pension de retraite qu’il partage avec son ancienne épouse loin de lui permettre de mener une vie décente ou de louer un appartement habitable. Un cas qui interpelle les consciences et sur lequel doivent se pencher les autorités concernées pour lui permettre de finir les derniers moments de sa vie d’une manière honorable qui y sied à son rang de héro et de patriote sans failles.
O. S.
