Vente de cigarettes aux enfants

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Les buralistes «légaux», possédant registre de commerce et payant leurs impôts, vendent en toute impunité des cigarettes à l’unité. Cette vente en détail rapporte, on s’en doute, beaucoup plus que celle par paquet.

Ce sont, surtout des mineurs qui trouvent leur compte, en se payant quelques bouffées par occasion. Certains commerçants de tabac ne s’embarrassent nullement de l’âge de leurs clients qui demandent une ou deux cigarettes. On ne leur pose que la question concernant la marque demandée. L’essentiel est d’engranger quelques bénéfices même si c’est au détriment de la santé des enfants. Quant à la loi qui interdit ce genre de commerce, les gens en font fi.

On ne prend même pas la peine d’avertir les petits sur la nocivité du tabac sur leur santé comme porté sur les paquets. Qu’importe ! L’essentiel pour les mioches est de parader devant l’école ou même, nous dit-on, dans les toilettes des établissements scolaires, une clope dans la bouche. C’est un transporteur de voyageurs qui remarque un enfant qui venait de sortir d’un kiosque à tabac, cigarette fumante entre les lèvres, qui attire notre attention. Le gérant du kiosque a dû pousser l’outrecuidance jusqu’à lui prêter sont briquet pour allumer sa cigarette. Le mioche ne doit pas dépasser une douzaine d’années. Jovial, il rejoint ses deux camarades qui l’attendaient quelques mètres plus loin. A-t-il fait provision de cigarette pour leur en donner ? «C’est bien possible», nous dit notre interlocuteur, inquiet au point de se demander si cette mésaventure ne pourrait pas arriver à son garçon du même âge que le fumeur.

«Notre responsabilité de père est aussi pleinement engagée. Nous leur donnons de l’argent de poche sans demander sa destination», nous confie un autre interlocuteur, sidéré par ce qu’il venait de voir. Les parents doivent savoir que le cas de ce garçon ne doit pas être un cas isolé. Des journées de sensibilisation devraient être menées, non seulement dans les écoles mais aussi auprès des parents, des buralistes et de toute personne en contact avec les enfants. «Le chemin vers la drogue et la consommation d’alcool, avant la majorité est ainsi ouvert», ajoute notre interlocuteur.

A.O.T.

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