L’algérienne des eaux fait encore des siennes et décide, sans consulter, de mettre à mal des milliers de foyers à travers une sécheresse des robinets, qui dure depuis plus de 15 jours. L’eau potable est devenue le sujet du jour dans les localités de Cheurfa, Aït El hadj Ali, Taddert Ouffella, Tassoukit, Ighil N’Aït Chilla et Taghoucht. Pour créer la panne sèche, il n’y a pas plus fort que l’Algérienne des eaux. «Nous n’avons reçu aucune goutte d’eau depuis plus de 15 jours maintenant. Cet été s’annonce semblable aux précédents. Nous n’allons, surement, pas rester les bras croisés, si non l’ADE nous fera crever de soif», tonnera un habitant du côté de Maghzelmal. À Taghouht, la colère est montée de plusieurs crans, même l’ouvrier de l’ADE n’est pas épargné. «Nous n’avons pas vu l’eau couler dans nos robinets depuis maintenant trois semaines. La dernière fois que l’eau a été lâchée, nous n’avons pas pu nous en approvisionner, car l’ADE a changé d’horaires sans prévenir. C’est le retour à la formule «dja el ma» à 3 heures du matin. Nous demandons au service de l’ADE d’avoir pitié de nous. Nous avons le droit de boire comme tout le monde», a appelé un habitant de ce quartier. À Tassoukit, c’est le même son de cloche. «Chez nous, l’eau est toujours rationnée, hiver comme été. Toutefois, en été nous n’avons d’autres solutions que de recourir à l’achat de citerne tractable à raison de 1 800 DA l’unité et cela pendant toute la saison des grandes chaleurs. L’ADE doit normalement nous rembourser», pestera un habitant du quartier Nador. Signalons que dans cette région de l’Algérie profonde, l’eau continue d’être rationnée et de faire parler d’elle. L’état a, certes, mis le paquet pour réaliser une conduite via le barrage de Koudiet Asserdoun, mais le projet tarde à se concrétiser. Les lenteurs dans l’avancement des travaux, les oppositions de la part de certains citoyens et le laisser aller de l’administration sont pour beaucoup dans ce cauchemar nommé pénurie de l’eau potable. À Tizi N Tléta, grâce à l’intervention de l’APW, le problème d’alimentation en électricité des stations de refoulement a été réglé mais la Sonelgaz n’a toujours pas finalisé les travaux, qui ont été entamés depuis plus de deux mois. Du coup, le cauchemar de la pénurie de l’eau potable continue.
Hocine T.