Plus l’anarchie se généralise, plus elle se banalise semble-t-il. C’est le cas pendant chaque mois de Ramadhan à Bouira. En effet, depuis plusieurs années, à la veille du mois sacré de Ramadhan, des commerçants changent tranquillement la nature de leur négoce. C’est le constat fait dans les quatre coins de la wilaya. Des restaurants et fast-foods notamment s’adonnent à de nouvelles activités autres que celles fixées dans leurs registres de commerce, telles la vente de confiseries (zlabia, kelb louz,…), très prisées en cette période. Plus étrange encore, des cafétérias commercialisent toutes sortes de sucreries et gâteaux traditionnels pendant la journée pour ensuite exercer, le soir venant, leur activité habituelle. Il faut dire que ce commerce génère des profits énormes. Dans cet ordre d’idées et motivés par cette frénisie d’achat qui s’est emparée des consommateurs, des jeunes et moin jeunes parfois improvisent des baraques et autres étals sur les abords de routes et les trottoirs pour proposer une marchandise variée, allant des épices aux divers gâteux vendus à ciel ouvert. Devant cet état de fait, bon nombre de citoyens se demandent où sont passés les services du commerce et ceux de la DCP ? Les services de sécurité dans bien des cas, ne branchent pas à la vue de ces commerçants qui squattent l’espace public, plongeant la ville dans une anarchie qui ne dit pas son nom. A Kadiria comme dans d’autres centres urbains, des policiers régulant la circulation gèrent l’anarchie que créent ces commerçants de tout bord. Un constat peu reluisant qui contraste avec les déclarations farfelues des autorités concernées quant à la santé publique et au respect des normes d’hygiène !
L. M.