Si l’opération d’alimentation de la commune de Béni Zmenzer en gaz naturel a bien débuté, dans la mesure où la première tranche a été réalisée dans des délais très satisfaisants, force est de constater que la suite du projet tarde à se concrétiser.
Le retard, qui commence vraiment à se faire sentir, a surpassé de loin les promesses initialement données de finalisation totale prévue pour le deuxième quinquennat. En effet, même si le taux de couverture a atteint le seuil honorable de 65 %, la population qui n’a pas été touchée par la première partie attend depuis six ans son raccordement audit réseau. Les foyers du chef-lieu, Alma, et des villages environnants que sont Ath Annane, Bouassem, Aglagal et une partie d’Ait Ouaneche, en sont alimentés depuis la fin 2010, année de la première mise en gaz, ce qui représente un ensemble de 1 246 foyers raccordés sur les 2 200 que compte la municipalité. «Nous continuons à dépendre de la bonbonne de gaz butane, aussi bien pour la cuisine que pour le chauffage», nous dira un citoyen du village Ighil El Mal, pourtant pas très loin du chef-lieu. Ce qui est très pénalisant pour ces montagnards, sachant que l’utilisation de la bouteille de gaz butane revient nettement plus chère comparativement au gaz naturel dont les coûts sont abordables. Ceci en plus de la pénurie qui survient pendant les périodes de grands froids. «Lors des hivers à fortes chutes de neige, les spéculateurs en profitent pour vendre la bonbonne à 1000 voire 1500 DA», a rajouté le même citoyen, pour illustrer ce que les villageois endurent à cause de l’absence de cette commodité. Pour rappel, la première mise en service, faite par l’ex-wali, est survenue le 31 décembre 2010, après que la conduite de transport de 4.179 km et celle du réseau de distribution d’une longueur de 40 km, avec un poste de détente d’une capacité de 2500m3/h, confiées à COSIDER et trois autres entreprises, eurent été achevées en 32 mois de travaux pour un coût global de 287.09 millions de dinars. Pour cette deuxième tranche, nous avons appris au niveau de l’APC que le retard est causé par la lenteur voire même la défaillance des entreprises auxquelles sont confiés les travaux. Si l’avancement de ces derniers est appréciable au village Oumadhen, il n’est pas le cas à Ighil El Mal, Akenjour et Iguelfane où les entreprises tournaient en rond avant d’abandonner les chantiers. «Nous lançons un appel à la DME et la Sonelgaz pour que les chantiers soient relancés et finalisés avant l’hiver prochain. Nos concitoyens ont grandement besoin de cette commodité», appelle M. Chafa, P/APC de Béni Zmenzer.
Said A.

