Des passages à niveau meurtriers

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La commune d’El Esnam située à 13 kms au Sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, a connu d’innombrables accidents au niveau de deux passages à niveau, causant parfois des pertes humaines. L’un de ces deux passages se trouve à l’entrée Ouest de la RN 5, tout juste à la première sortie gauche. Ce passage à niveau non gardé est emprunté par un flux incessant d’automobilistes, surtout depuis la réalisation du nouveau pont reliant les deux communes, El Esnam et Haizer. Pour rappel, le dernier accident en date remonte au 12 mai précédent. En effet, ce jour-là un véhicule avait été percuté par une locomotive qui dispersait les ballasts. Heureusement, l’allure de la locomotrice n’était pas au trot. Cet accident a causé de légères blessures aux deux jeunes qui se trouvaient à bord du véhicule. Le second passage non gardé se situe à un kilomètre plus loin, vers l’Est de la ville, à proximité de l’APC. Là encore, des accidents ont été enregistrés par le passé. Le dernier en date remonte à l’année dernière. Selon nos informations, il s’agit d’un chauffeur d’autobus qui a tenté d’éviter un barrage de police. Il a essayé de contourner le tronçon de la RN5, mais au passage, il s’est fait heurter par un train, ce qui lui a coûté la vie. On ne pourrait imaginer le nombre de victimes si le bus en question était plein. Il faut dire que cela fait des années que les habitants attendent la construction d’un passage à niveau gardé à cet endroit. «La construction d’un passage à niveau manuel nous évitera d’enregistrer d’autres décès et permettra de créer deux ou trois postes de travail», estime Kamel, un habitant de la commune. Il est utile de préciser qu’il existe de nombreux autres passages à niveau non gardés, particulièrement dans les communes de Bechloul et El Adjiba. Ces deux passages suscités ont été à l’origine de beaucoup d’accidents mortels ces dernières années. Les responsables concernés doivent trouver des solutions techniques afin d’éviter que ce genre d’accidents ne se reproduisent à l’avenir.

Aziz Cheboub

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