Le projet d'évitement à la traîne

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Cinq ans après son lancement, le projet d’évitement du centre ville de Draâ El-Mizan d’une distance de plus de cinq mille mètres linéaires qui devrait relier le haut de la ville à partir de l’hôpital Krim Belkacem jusqu’au barrage fixe de la gendarmerie nationale-ANP sur la RN 30 vers Boghni, est toujours à la traîne. Pourtant, c’est une opération sur laquelle les autorités et les responsables de la subdivision des travaux publics ont beaucoup misé. La décision a été prise depuis longtemps afin que les véhicules lourds ne transitent plus par la ville parce qu’ils sont à l’origine des embouteillages, de la perturbation de la quiétude des résidents du centre-ville et du délabrement de la route principale. Juste après la visite du wali dans la région à la fin de 2011, les travaux avaient été lancés. D’ailleurs, un tronçon qui longe le CW04 avait été réalisé. Malheureusement, avant sa livraison, il a subi un affaissement si bien qu’aujourd’hui, il est interdit à la circulation. L’autre tronçon à réaliser avait longtemps buté sur plusieurs entraves, notamment l’opposition des propriétaires terriens qui n’avaient pas accepté les indemnisations qu’ils jugeaient dérisoires. Sauf qu’on croit savoir que cette difficulté aurait été aplanie. Cependant, selon une source proche des services des travaux publics, les entraves bureaucratiques freinent toujours ce projet. «Dès qu’on croit qu’un problème est réglé d’autres apparaissent. Ils sont de l’ordre bureaucratique. Souvent, ce sont des dossiers rejetés au dernier moment pour des futilités», nous confiera notre source. L’autre embûche est relative au bidonville sis sur l’itinéraire de cet axe routier. «Pour ouvrir la route, il faudrait aussi démolir ces habitations. Mais, là aussi, ce n’est pas encore le moment parce que le projet de logements qui devrait accueillir ces familles n’est pas encore livré. Il reste encore quelques problèmes à régler», ajoutera la même source. A en croire d’autres interlocuteurs, ce projet risquerait d’être annulé en raison des coupes budgétaires décidées au haut sommet de l’Etat. «Vraiment, c’est un projet qui nous tient beaucoup à cœur d’autant plus que les pouvoirs publics l’ont inscrit et l’ont budgétisé. Mais au finish, nous n’avons pas évalué toutes ces entraves. S’il n’avait pas butté à celles-ci, aujourd’hui, il serait déjà opérationnel. Mais nous tenons toujours à sa concrétisation. Le développement est continuel et on ne doit pas se désespérer. Il n’y a aucune crainte. Les pouvoirs publics rassurent que tous les projets lancés seront menés à terme. Et c’est le cas de cet évitement», conclura la même source. Même si beaucoup de gens croient que ce projet n’aurait pas un impact à l’avenir, puisque avec la réalisation de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest, les véhicules de passage par le centre-ville pourraient utiliser le tunnel de Tizi Larbaâ, tout de même, il ne devrait échapper à personne que la multiplication des voies de communication reste l’alternative afin de contourner des situations qui pourraient survenir ici et là à l’exemple des coupures de routes pour diverses raisons. C’est dans cette optique, c’est-à-dire développer de plus en plus ces voies, que devront agir aussi bien les autorités locales que les responsables concernés.

Amar Ouramdane

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