Population enclavée

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Perché sur les hauteurs d’Aït Malloul (une localité de Tamrijt) dans la daïra de Souk El Tenine, Laâlam demeure inopportunément et à l’instar de tous les villages et hameaux de la commune de Tamrijt un village marginalisé. En effet, un nombre d’habitants qui dépasse les 10000 âmes vivent dans des conditions précaires. Lors de notre déplacement à Mahroudja et autres villages, le constat est amer et nous renseigne sur l’état pitoyable dans lequel vivent les familles installées depuis des siècles entre Tamrijt (daïra de Souk El Tenine) et Iraguen (daïra de Ziama), l’espace géographique de l’antique “Aït Malloul” depuis des années.

Ailleurs, aucun projet de désenclavement de grande envergure n’a été réalisé dans ce village. Les habitants exigent un minimum de commodité, à savoir l’implantation des projets : le revêtement des pistes et la réalisation d’une maison de jeunes, d’un centre de santé ainsi que d’une agence postale. Pour ceux qui ne connaissent pas le village de Laâlam, ils n’ont qu’à prendre les bus assurant la desserte Souk El Tenine – Tamrijt puis, à pied et sur une distance de plus de 15 km, ou les bus assurant la desserte Souk El Tenine – Iraguen via Ziama puis, à pied et sur une distance de plus de 20 km, ils pourront rejoindre enfin le village en question.

Une autre alternative tout aussi cauchemardesque consiste à emprunter le lieudit Babor (Sétif) pour rallier la commune de Iraguen.

Un citoyen rencontré sur place nous a annoncé que les habitants sont livrés à eux-mêmes. A commencer par l’absence d’un réseau d’assainissement qui fait défaut. La piste est en état déplorable, sauf quelques chemins qui sont malheureusement entourés de figuiers de barbarie qui gênent la circulation des passants. “Nous vivons le calvaire”, dira un jeune.

“C’est comme si nous n’étions pas des citoyens algériens et que nous n’avions pas droit au développement”, enchaînera un autre.

Sid Ali Djenane

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