Des dizaines de villageois ferment la mairie

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Les habitants du douar d’Irrezouguène ne décolèrent pas. Ils ont recouru, hier et avant-hier, au blocage de la mairie, protestant contre la dégradation du principal tronçon de route menant au chef-lieu communal de Chabet El Ameur, à 40 kms au Sud-est de Boumerdès. Plus motivés que la veille, les dizaines de villageois ayant répondu à l’appel de leurs représentants, se sont rassemblés, hier matin, au niveau de leur village avant de rejoindre le lieu prévu pour l’action de protestation. Par le biais de celle-ci, ils tiennent, selon leurs témoignages, à dénoncer  »l’arrêt des travaux de réfection de la seule route menant vers leur centre urbain depuis une année ». L’entreprise engagée, qui s’était contentée de décaper ce chemin de montagne, aurait exigé des autorités que celui-ci soit doté de conduites d’assainissement des eaux usées. Ce deuxième projet a été finalisé au mois d’avril, mais les travaux de bitumage susmentionnés n’ont pas encore repris », nous a-t-on fait savoir.  »Le blocage de la route ou celui de l’accès à l’état civil, encore qu’il exaspère à chaque fois les citoyens, est une réaction contre l’indifférence des responsables, quant à la prise en charge de nos multiples doléances », notera calmement l’un des représentants. Tous les habitants du hameau demeurent, en tout cas, mobilisés pour interpeller les hauts responsables de la daïra ou de la wilaya, comme prochaines actions, dans l’optique de concrétiser le projet en question. D’autant qu’il aura comme conséquence utile, escompte-t-on, l’augmentation du nombre des dessertes entre notre douar et le chef-lieu communal, facilitant le déplacement des jeunes vers les collèges et les lycées. Bien d’autres villageois y trouveront leurs comptes également, puisque le moindre petit soin n’est assuré qu’au niveau des dispensaires des centres de santé environnants, après la fermeture, il y a quelques années, de ceux des agglomérations d’Ouled Boudoukhane. C’est Chabet El Ameur, dans sa totalité qui demeure finalement enclavée, souffrant continuellement du manque d’eau et d’insuffisances criantes d’infrastructures pour les jeunes.

Salim Haddou

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