C'est l'un des villages martyrs de la région. Il s'agit d'Ath Ali sur les hauteurs, à quelques mille deux cents mètres d'altitude.
L’ouverture durant la guerre de libération nationale d’un centre de torture par l’armée coloniale, qui est d’ailleurs là témoin jusqu’au jour d’aujourd’hui d’une période très difficile passée par les habitants de ce village quand on sait que pratiquement toute la population était passée dans ces couloirs de la mort démontre bel et bien l’engagement des Ath Ali dans le combat libérateur. Pour rendre hommage aux martyrs de ce village et des hameaux environnants, une stèle commémorative est retenue par la direction des moudjahidine en collaboration avec l’APC. « L’entreprise a été installée. Il faut peut être compter quelques mois pour la livraison de ce projet. On espère qu’elle sera prête pour la célébration du 62e anniversaire du déclenchement de la révolution ou au plus tard pour la Journée nationale du chahid célébrée le 18 février de chaque année », nous confiera un adjoint au maire. Concernant ce projet, non seulement il comprendra une stèle, mais aussi une plaque où seront gravés tous les noms des martyrs de ce village. Par ailleurs, il est à signaler que le carré des martyrs du chef-lieu communal a subi une restauration digne de ce nom, parce qu’au départ, faudra-t-il le rappeler, ce n’était que grâce à la contribution de tous les villages de la commune que ce monument a été réalisé au début des années 80, pour rendre hommage à plus de cinq cents martyrs tombés au champ d’honneur à travers le territoire de cette municipalité. En outre, il est attendu que la maison du colonel Amar Ouamrane natif de Ouehrène, dans cette commune, soit réhabilitée afin d’être érigée en musée national comme ce fut le cas pour celles des autres héros de la révolution, à l’exemple de celle de Krim Belkacem, d’Abane Ramdane, de Lalla Fatma N’Soumer et bien d’autres. « Nous avons fait des contacts même pour créer une fondation d’Amar Ouamrane. Ce projet n’a pas encore abouti. Nous continuons à propager cette idée jusqu’à ce que cette fondation naisse, parce que ce colonel mérite une telle association qui fera en sorte à écrire son histoire et celle de toute la région de Frikat », nous a confié un initiateur de cette idée.
Amar Ouramdane

