Les familles recasées seront relogées à Oued Ghir

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Des représentants d’une trentaine de familles recasées «provisoirement» par l’APC de Béjaïa, depuis déjà quatre ans, au niveau du camp de toile de Saket, sis à 30 km à l’Ouest du chef-lieu de wilaya, ont été reçues, hier, par le chef de cabinet, au siège de la wilaya, pour se plaindre du calvaire dans lequel elles se débattent quotidiennement et réclamer par la même leur relogement. Ces familles, qui avaient déjà organisé plusieurs actions de protestation pour exiger des logements décents, disent vivre dans des conditions dramatiques et inhumaines, au niveau de ce camp de vacances communal, qu’ils qualifient «d’un camp de concentration». «Nous sommes entassés dans des chambres ne dépassant pas les 3 m2, dépourvues des commodités essentielles pour une vie décente», tempête l’un de ces protestataires. Vivant autrefois dans des habitations de fortune, qui menaçaient ruine, ces familles ont été recasées provisoirement par les services de l’APC de Béjaïa au niveau de camp de toile municipal, en attendant leur relogement. Un provisoire qui dure déjà quatre ans, alors que la patience de ces familles recasées a atteint son paroxysme. Par ailleurs, le chef de cabinet a tenu à rassurer ces familles qu’une solution a été trouvée pour mettre fin à leur calvaire. Elles seront relogées dans les logements sociaux en cours de construction au niveau de la commune d’Oued Ghir. Pour rappel, un programme de plus de 3 000 logements, type social, a été attribué à la commune de Béjaïa dans le cadre de la réalisation d’une nouvelle ville, projetée initialement au niveau du plateau Sidi Boudrahem. Ce projet a été délocalisé vers la commune limitrophe d’Oued Ghir, arguant que le site de Sidi Boudrahem «est inconstructible». Ainsi, ces familles doivent patienter encore, au mois une année, le temps que ces logements soient achevés. Les autorités municipales sont interpellées à doter le camp de toile de Saket de commodités essentielles pour une vie décente, en attendant que ces familles soient relogées dans des logements dignes. Ces familles soulèvent aussi le problème du manque de transport auquel l’APC de Béjaïa doit trouver une solution.

Boualem S.

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