Il repose sous les oliviers centenaires de son village

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Par Sadek Aït Hamouda

C’est hier que Boudjelil, son village natal, a célébré le quinzième anniversaire de la mort accidentelle de Rachid Hamdad, journaliste, romancier et poète. Rachid Hamdad, chef de bureau d’El Watan à Tiaret, disparaissait tragiquement le 20 septembre 2001, alors qu’il nettoyait son arme. Il restera dans la mémoire de ceux qui l’ont connu par ses écrits journalistiques publiés dans les différentes rédactions qu’il a connues : L’Evénement, Alger Républicain, Le Pays, Le Matin, La tribune et enfin El Watan. Mais il était aussi connu pour son roman inachevé que sa veuve a fait éditer à titre posthume. Intitulé La mort de Hamama , c’est l’intrigue bouleversante d’une femme, Hamama, qui se suicide en se jetant de la fenêtre de son appartement situé au cinquième étage d’un immeuble. A travers ce court roman, l’auteur décrit des rêves brisés et détaille ce fait tragique dans sa moindre horreur. Les dernières lignes de La mort de Hamama furent rédigées en 2000. Les 83 pages du roman sont un témoignage des drames quotidiens vécus par les Algériens durant les années 1990. Les deuils qui frappaient les différentes franges sociales, les menaces et les assassinats de journalistes ont poussé Rachid à fuir Tizi-Ouzou en 1996, quelques mois après l’assassinat de son ami journaliste Moh Achour Belghezli, dont il prit le pseudonyme, Achour Bel, pour signer ses articles à El Watan. Une manière pour lui de défier les assassins et rendre hommage à l’ami disparu, avant de diriger le bureau d’El Watan de Tiaret où il s’établit en 1996. C’était un Journaliste dynamique, rigoureux, militant pour la démocratie. A cette occasion, l’association culturelle Ameziab n’lhna du village, situé dans la commune d’Irdjen, a fait un travail de mémoire, en rendant un bel hommage à Rachid Hamdad, en invitant ceux qui l’avaient connu, partagé son travail, son amitié et les bancs du lycée avec lui. Ce fut en présence de son fils Rachid, qui est né après la mort de son père, et de sa femme Mme Hamdad. Rachid Hamdad est décédé à l’âge de 39 ans. Il était infatigable dans son militantisme, un journaliste de haut vol et un homme généreux.

S. A..H.

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