Rassemblement de soutient à Maâskri

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Une fois n’est pas coutume, le rassemblement de citoyens hier matin devant le siège de la wilaya n’était pas une action de protestation mais une motion de soutien au wali accordée par des dizaines de personnes venues encourager le premier magistrat de la wilaya à poursuivre son travail de transparence dans la réalisation et l’attribution de logements sociaux. Toutefois, si ces demandeurs de logements encensaient ainsi le wali, ils ne demandaient pas moins d’être associés à la commission de daïra chargée de la répartition de ces appartements. Ainsi et selon le porte-parole du collectif des demandeurs de logements sociaux du quartier 1.100 lgts, M. Hammal Boudjemaâ, il s’agit là de remercier le wali en premier lieu et de lui faire part de la décision de ne plus faire confiance aux autorités communales et de daïra chargées de la distribution de logements : «Nous venons pour remettre une attestation d’honneur au wali de Bouira qui ne ménage aucun effort pour permettre la réalisation et la distribution de logements au profit des citoyens. C’est tout à son honneur, mais nous tenons également à l’informer que nous ne faisons plus confiance au maire et au chef de daïra qui sont chargés d’élaborer les listes des bénéficiaires….Nous avons eu à constater par le passé que ces deux institutions ont failli dans cette mission. Des demandeurs qui n’ouvraient pas droit au logement social en ont bénéficié alors que d’autres ont été exclus de cette liste. Il ne faut pas que le même scénario ayant engendré le mécontentement collectif se réitère», déclarera M. Hammal représentant un collectif de plus de 300 demandeurs du quartier populaire des 1.100 logements.

«On ne fait plus confiance ni à la mairie ni à la daïra !»

Pour ce dernier, il serait souhaitable que la commission chargée d’enquêter sur les postulants inclue un membre de ce collectif car connaissant mieux les personnes réellement dans le besoin : «Nous avons constaté lors du dernier affichage des listes que les noms de certaines personnes non éligibles figuraient sur ces listes alors que nous, résidents du quartier, connaissons mieux les pères de famille qui sont dans le besoin crucial d’un logement», indique notre interlocuteur. Ce «retrait de confiance» aux services de l’APC et de la daïra est justifié argue-t-il, par des preuves concrètes. «Nous disposons de preuves si les autorités veulent vérifier nos dires. D’ailleurs, le chef de daïra avec lequel nous étions en contact nous a promis de nous appeler pour contribuer à la confection des listes, mais cela remonte à plus de 06 mois et nous n’avons plus de nouvelles…De même pour le P/APC qui a reçu, il y a de cela plus d’un mois, une demande de notre collectif restée lettre morte», déplore M. Hammal. Par ailleurs, et toujours selon notre interlocuteur, le quartier des 1.100 logements a toujours été délaissé par les autorités municipales : «Depuis longtemps, notre quartier n’a même pas d’éclairage public et à chaque fois que des riverains se déplacent à l’APC pour faire état des carences dans le quartier, on leur répond : «Vous n’avez pas voté pour nous». De ce fait, nous ne sommes plus en mesure de faire confiance à des individus qui sont continuellement en campagne électorale», déplore M. Hammal.

Hafidh Bessaoudi

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