Par Sadek Aït Hamouda
Le recours des citoyens aux solutions qui posent plus de problèmes qu’elles n’en résolvent, est devenu tellement récurrent, tellement itératif, tellement répétitif qu’il n’amuse plus personne. Fermer les routes, occuper les daïras, les mairies, et autres lieux publics, ne peut nuire qu’à nos concitoyens. Déjà que ça ne marche pas comme on le voudrait, avec une bureaucratie exagérément «bureaucratique» dont les ronds de cuir n’arrivent pas à mettre de côté leur habitudes surannées, désuètes et surtout vieillottes. Accros à leur jeu de lasser le citoyen, en le faisant courir, voilà que des gens s’y mettent en rendant la vie encore plus difficile à leurs compatriotes sans se soucier du mal qu’ils leur infligent, par ignorance feinte ou réelle. Les sit-in, les fermetures de routes, l’occupation des lieux par la force ou les grèves, pour un oui ou un non, en somme, on se trouve face à un dilemme cornélien auquel on ne trouve pas d’issue. La citoyenneté s’entend dans son sens le plus large, le plus étendu, le plus vaste comme un consensus entre la conscience et l’équilibre de ses droits et ses de devoirs biens compris. Il va de soi que les protestations sont un droit reconnu à tout Algérien mais de là à protester, à la en veux-tu en voilà il y a des limites à tout cela. Il faut savoir raison garder et ne pas se précipiter en besogne, sur un coup de tête. Certainement que la modération ne serait pas de trop, à cet égard. Toutefois, lorsqu’on est pondéré mesuré dans ses décisions, on laisse la primauté à la sagesse et l’on prend les décisions idoines quand il le faut. En effet, il arrive, souvent chez nous, que l’on confonde vitesse et précipitation dans l’excès d’exagération pour que l’on se retrouve en fin de compte coincé entre le pire et ses intentions les plus pernicieuses pour ne pas calculer, par oubli ou omission, les effets de ces comportements les plus malsains. Que l’on réfléchisse aux résultats de ses extravagances, de ses turpitudes et de ses audaces que rien ne justifie mais que tout explique par, un pis -aller, pour trouver que l’on se fourvoie dans des chemins qui ne mènent nulle part.
S. A.H.