En visite de travail, hier, dans la wilaya de Béjaïa, M. Abdeslam Chalghoum, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a, avant d’entamer son périple qui le mènera à Amizour, Béni Maouche et Akbou, rencontré, à la salle des congrès de la wilaya, les investisseurs dans les domaines agricoles, agro-alimentaires et de la pêche.
Il fera une brève intervention dans laquelle il insistera sur le rôle moteur que doit jouer le secteur de la pêche dans le développement de la wilaya qui est avant tout côtière. Pour cela, il rappellera les facilités accordées par l’état dans le cadre des dispositifs d’aide et d’encadrement pour les investisseurs dans l’aquaculture laquelle enregistre un important retard alors qu’elle est censée venir en appoint à la pêche classique ou sauvage qui a ses limites. Puis la parole a été donnée aux représentants des différentes filières, à la présidente de la commission agriculture de l’assemblée populaire de wilaya, au directeur d’une laiterie, au président de l’association «Assirem-Gouraya» et à Zizi Farid, investisseur dans le secteur de l’agroalimentaire. Ces derniers feront part des difficultés rencontrées lesquelles ont trait, majoritairement, aux lourdeurs bureaucratiques qu’il faut éradiquer, à quelques textes qui perturbent l’activité et dont un ajustement est nécessaire et au soutien financier étatique qui est, parfois, inexistant. Il en ressort à travers ces interventions que la wilaya de Bejaïa est à vocation agricole avec des performances notables dans l’oléiculture, particulièrement, où elle occupe la première place au niveau national avec une production annuelle de 895 009 quintaux. Bejaïa est également un pôle d’excellence en matière de production laitière, soulignera le ministre qui a repris la parole pour répondre aux préoccupations des présents. Il dira qu’il y a une synergie entre amont et aval, c’est-à-dire entre l’éleveur et le transformateur, dans cette filière qui occupe une place honorable dans la wilaya mais, dommage, l’état est confronté à un marché international de la poudre de lait.
Poudre de lait, l’Algérie doit avoir son autonomie
L’Algérie doit avoir son autonomie en la matière, soulignera l’orateur qui lancera un appel aux industriels d’investir dans la production de poudre de lait tout en leur promettant l’achat de toute leur production par l’état. Dans cette optique, le wali de Bejaïa interviendra pour s’engager à accorder une concession de terrain à tout investisseur dans la production de poudre de lait. Il est utile de souligner que malgré son relief accidenté et rural à près de 80 %, la wilaya de Bejaïa possède une superficie totale agricole de 164 741 hectares avec 130 295 hectares de surface agricole utile. La production nationale en valeur dans cette wilaya est de 41,5 milliards de dinars, ce qui représente un taux de 1,4 % par rapport à la valeur de la production nationale. Le taux de croissance de la wilaya pour l’année écoulée est de 24,09 % avec lequel elle occupe la deuxième place au classement national. Au niveau national, le secteur de l’agriculture est classé troisième, après les hydrocarbures et le commerce, avec une valeur ajoutée de 1771,5 milliards de dinars et un PIB global de 17 205,10 milliards de dinars. Ainsi, le secteur participe à hauteur de 9,8 % au PIB national et occupe deux millions et demi de personnes dans 1,2 millions d’exploitations agricoles et d’élevage. Organiser et soutenir les filières agricoles en introduisant des semences de haute performance pour augmenter la production nationale, développer l’exportation des produits agricoles, développer le mécanisme afin de répondre au déficit de la main-d’œuvre, investir et moderniser les exploitations agricoles et moderniser l’administration agricole sont autant de chantiers inscrits sur le calepin d’Abdesselam Chalghoum. À Amizour, deuxième étape de sa visite, où il a procédé à l’ouverture, au campus universitaire de la ville, de la première édition du séminaire national de la figue de barbarie, celui-ci a écouté attentivement les producteurs qui lui ont fait part de leurs doléances. Après cela, la délégation ministérielle s’est dirigée à Tibouamouchine pour assister à l’enterrement de feu Rachid Adjaoud.
A Gana.