Zone tampon entre la capitale et la Kabylie, où sévissent encore des groupuscules islamistes irréductibles, la région de Boumerdès vient d’être le théâtre d’une nouvelle opération militaire fructueuse. Sans donner pour l’heure l’endroit exact de celle-ci, la haute instance de l’ANP a fait état de la démolition d’une tanière de l’ex-Gspc, la récupération d’une arme à feu et le désamorçage de pas moins de sept engins explosifs. Rendu public sur son site, avant-hier vendredi en fin d’après-midi, le communiqué du ministère de la Défense nationale a annoncé : »Dans le cadre de la lutte antiterroriste, un détachement de l’armée nationale populaire a découvert et détruit, le 20 octobre 2016, en collaboration avec les services de la sûreté nationale de Boumerdès/1ère R.M, un abri pour terroristes, sept bombes de confection artisanale et un (1) fusil de chasse ». Nos sources ont laissé entendre que cette action s’est produite dans l’un des maquis des circonscriptions de Baghlia et Dellys, systématiquement ratissées à intervalles réguliers, suite à la reddition d’un terroriste fin août dernier à l’Est de la même wilaya. L’exploitation de ses aveux aura permis, deux semaines plus tard, le démantèlement d’un réseau de soutien à l’ex-Gspc, composé de sept membres, dont certains du village côtier voisin de Cap Djinet. »Un coup de filet qui avait permis, dans la même période, d’empêcher toute tentative des terroristes d’imposer aux agriculteurs, notamment les vignerons, le payement de la djizzia (impôt religieux) », ont estimé avec un grand contentement des riverains. Les habitants d’Ouled Aïssa, localité réputée pour sa production de divers fruits et légumes de qualité ne peuvent à titre d’exemple que se réjouir de l’arrestation, presque à la même période, du dénommé Arezki Ouadhir et de deux de ses acolytes, lesquels servaient d’agents de liaison aux terroristes des maquis pour la planification des rackets et d’autres exactions. Menée aussi, ces derniers mois, en prolongement avec d’autres communes de la wilaya voisine de Tizi-Ouzou, cette traque continuelle des relais de l’ex-Gspc s’était ajoutée aux multiples offensives aux cours desquelles de nombreux terroristes ont été neutralisés, avec saisie d’importants lots d’armes et de munitions et le désamorçage de dizaines de bombes artisanales, parallèlement à la démolition des casemates, anciennes et nouvelles. Sur le qui-vive également au niveau d’autres zones sensibles du pays, après l’anéantissement de plus de 170 sanguinaires au moins d’une année, «les forces combinées de sécurité avaient, le week-end dernier, démantelé un réseau de soutien au terrorisme de 11 éléments à Sidi Bel Abbes /2ème R.M», a annoncé le service de presse de la défense nationale, qui rend surtout compte quotidiennement des différentes actions de surveillance des frontières avec les pays voisins, vivant sous la menace des groupes islamistes armés.
Salim Haddou