La 4ème édition de la Fête de la plaquemine de Mechtras, au sud de Tizi-Ouzou, a tenu en effet toutes ses promesses. Non seulement les nombreux exposants ont écoulé leur produits et toutes les activités prévues assurées mais il ya lieu de signaler que la clôture s’est terminée en apothéose. Le gala artistique organisé avant-hier en soirée a drainé des centaines de spectateurs. Déjà à partir de la ville, on remarque que le chef-lieu s’est presque vidé et que la circulation a été des plus lentes. C’est à se demander ce qui se passait à cette heure-ci (16 heures) à Mechtras, alors que d’habitude, la ville grouillait de monde. Il s’agissait au fait d’un hommage à Medjahed Hamid. En effet, au centre de formation professionnelle de Messaoudi Said, le stade et les allées de l’établissement sont envahis par un public nombreux. Femmes, hommes, jeunes et moins jeunes sont tous là. «Nous tenons à ne pas rater Medjahed, il faut bien profiter de ces moments uniques et puis c’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de voir Medjahed, Taleb Tahar, Ali Meziane, Ali Ideflawen et tous les autres. Nous risquons d’être en retard pour le diner» dira une dame d’un certain âge. Sur la scène, on s’affaire à mettre les derniers réglages. Medjahed est là très ovationné Taleb Tahar, Ali Meziane, Hacene Ahres, Ali Ideflawen, Ramdani Naima, aussi. La fête pouvait commencer. Hacene Ahres, monte le premier, il égaie l’assistance par ces sublimes chansons. Ali Ideflawen, égal à lui même et fidele à son engagement, fait replonger l’assistance dans le combat des années 80. «Laissez-moi passer» (Ajtiyi Abrid Ad Aadigh) et «Beroughia», des chants que les fans connaissent bien et qu’ils ont repris en chœur dans une parfaite symbiose.
Que d’émotion pour Medjahed Hamid
Le tour de Taleb Tahar est venu, un chanteur très aimé et très respecté dans la région comme à travers le territoire national. Il monte doucement, le poids de l’âge et la fatigue sont bien visibles mais il a tenu à rassurer ses admirateurs : «Je suis toujours là pour vous», disait-il aux spectateurs qui n’ont pas manqué de le gratifier d’un tonnerre d’applaudissement. Sur sa chaise et avec sa guitare, c’est toujours Tahar, il n’a rien perdu ni de son professionnalisme. La chanson «Ilsiw urdittadar Ismim» a plongé les présents dans leurs aventures sentimentales. Le mendiant, l’enfant, la maman et les cœurs et les esprits n’oublient jamais, c’est la ressouvenance et la nostalgie. Une chanson reprise par tout le monde, l’ambiance est montée de plusieurs crans au grand bonheur du grand public, des moments inoubliables et féeriques. Naima Ramdani à son tour réussit une prouesse et pas des moindres avec une chanson de la diva Nouara «Iguevgha Wul». Une très belle voix qui rappelle bien Nouara en effet. Avec Ali Meziane, l’assistance a été gâtée par les œuvres artistiques et la voix toujours aussi envoutante de l’artiste. Awi Saane Umara Yahku, Ayen ayen, Di Tadert et surtout Ruh Wahdem «Va toute seule» a été un baume au cœur. Pour terminer, c’est inévitablement Medjahed Hamid qui monte sur scène et qui se met à chanter comme un rossignol, ces anciennes chansons ont été reprises par le public. En dernier, ce sont tous les chanteurs qui sont montés sur scène pour l’accompagner avec sa célèbre chanson «Ma ulach ikem» (Si tu n’existais pas). En somme, un gala très réussi. Bien entendu, Medjahed Hamid n’est pas reparti les mains vides, un cadeau souvenir lui a été offert et il s’est, en fin de gala, prêté à des prises de photos avec ses nombreux fans. «Je remercie l’association «Tala Ouglidh» et l’APC de Mechtras qui ont pensé à nous honorer. Un grand merci à mes collègues chanteurs qui m’ont accompagné et surtout merci au grand public pour tous les témoignages de sympathie et d’amitié», dira modestement Medjahed Hamid.
Khouas Selma, élue Miss Plaquemine 2016
Dans la matinée d’avant-hier, l’expovente de plaquemine et autres produits du terroir et artisanaux est maintenue. Un défilé de mode pour au final élire Miss Plaquemine a été organisé. 22 filles de Mechtras ont concouru. De jeunes filles, toutes aussi belles les unes que les autres, habillées traditionnellement, ont défilé devant le jury et les spectateurs. Le verdict est tombé : c’est Mlle Khouas Selma qui a fini par éblouir les regards et a attiré l’attention du jury. Par ailleurs, le regretté Meziani Ahmed, journaliste de profession, n’a pas été oublié puisqu’un vibrant hommage lui a été rendu en présence de sa veuve et de ses enfants. Ses proches et ceux qui l’on connu et travaillé avec lui ont tous reconnu le professionnalisme de l’homme et sa modestie légendaire, Allah Irahmou. A rappeler qu’une autre séance de remise de prix et de diplômes a eu lieu dans l’enceinte du centre Massaoudi Said. Le jeune président de l’association organisatrice donnera rendez-vous pour l’année prochaine au même lieu et à la même période.
Hocine Taib.