La décharge publique de la commune de Saharidj, démesurément qualifiée de décharge contrôlée, déborde de tous les cotés avec des charges entières d’ordures ménagères, déversées en bordure et le long de la voie d’accès récemment revêtue. Des déchets qui avancent vers le lycée et le centre de la formation professionnelle. C’est l’un des points noirs sur le volet hygiène et environnement, ignoré durant l’opération de nettoyage de la semaine écoulée. Une opération à laquelle ont contribué la plupart des communes de la daïra de M’chedallah. Le rétro-chargeur de cette commune s’est contenté de dégager la route qui mène vers cette décharge en poussant les ordures, les déblais et les débris de matériaux de construction vers le bas coté. Le site en question est devenu, par la force des choses et le laisser-aller, un répugnant décor en plein milieu de l’un des plus beaux tissus végétaux des vastes forêts d’Achaivou. Des forêts, composées de pins d’Alep, sous forme de pépinière qui a fait objet d’une opération de nettoyage du sous-bois par les services des forêts dans le but d’en faire un lieu récréatif. Mais l’incivisme des uns et le laisser aller des autres ont transformé les lieux en un effroyable foyer d’épidémies. Ce n’est pas le seul point noir qui a été ignoré durant cette campagne de nettoyage, déclenchée au niveau de la wilaya depuis le début du mois. En effet, une autre place récréative, au beau milieu du flanc de la colline d’Achaivou, en bordure de la RN30, n’a pas été incluse dans ladite opération. Idem pour les dépotoirs sauvages de la cité Tayda, ceux de la sortie sud du chef-lieu de commune, en bordure de la route secondaire d’Ighzer Bouzal, qui le relie à la ville de M’chedallah via Ath Yevrahim. Sur un autre volet et faute d’une bonne rotation des équipes d’éboueurs, chaque village de cette municipalité abrite dépotoirs et décharges sauvages en périphérie immédiate des agglomérations. Les accotements du tronçon de la RN30, entre le chef-lieu de commune et le village Imesdourar, situé en haute montagne, n’échappent pas à la pollution environnementale. Pour conclure, cette municipalité a peu bénéficié de cette campagne de nettoyage initiée par le nouveau wali.
Oulaid Soualah