Parmi les secteurs qui préoccupent le plus les responsables de la commune de Béni Maouche, dans la wilaya de Béjaïa, figure celui de l’hydraulique, notamment l’assainissement des eaux usées.
Pour bien dire les choses, Labdouci Mokrane, vice-président de ladite APC, trouve que le problème d’évacuation des eaux usées dans leur commune, à vaste territoire, se pose avec acuité. Lors de notre rencontre dans son bureau au niveau de la mairie, il a brossé un tableau sur ce secteur névralgique, où beaucoup reste à faire selon lui. «Bien que nous ayons affecté à ce secteur 50% des budgets de notre commune, la bataille est loin d’être gagnée du fait que nous accusons encore un déficit de 50%. Je dirai même que c’est la dynamique du FONAL qui, permettant aux citoyens de construire leurs logements dans des endroits éparses, pose problème du fait qu’une fois la construction du logement terminé, on court à l’APC réclamer des réseaux d’alimentation en eau potable et d’assainissement des eaux usées. Deux commodités indispensables pour que le logement soit habitable. C’est tout à fait un droit d’exiger cela de l’APC, mais, seulement, on doit savoir que notre APC, qui est démunie de ressources communales et qui ne vit que des subventions que lui allouent les pouvoirs publics, n’arrive pas à satisfaire la demande qui va crescendo. Pour cela, nous ne cessons de demander à la wilaya des budgets complémentaires, afin de pouvoir combler ce déficit», a expliqué notre interlocuteur. Et il ajouta, en soumettant un autre problème relatif aux réseaux d’assainissement, effectués anarchiquement par les citoyens : «beaucoup de réseaux d’assainissement réalisés par des citoyens nécessitent leur remplacement par des conduites neuves qui seront réalisées dans les normes, pour endiguer les obstructions massives et les fuites. Certains rejets d’assainissement à ciel ouvert, situés non loin des habitations, engendrant des nuisances aux habitants. Leur prise en charge s’avère indispensable dans l’optique de préserver la santé des citoyens et l’environnement en général». Les autorités de la commune de Beni Maouche auront du pain sur la planche, pour pouvoir solutionner le problème de l’assainissement des eaux usées. C’est pourquoi, elles s’en remettent aux pouvoirs publics pour leurs allouer des budgets complémentaires, seule solution préconisée pour le moment dans cette commune pauvre qui a donné un lourd tribut durant la guerre de libération. Autrement dit, c’est une épine de plus, parmi tant d’autres, pour les autorités locales, car ce déficit en infrastructures de base touchent aussi les autres secteurs de développement.
L Beddar