Les oppositions, c’est sans conteste la spécialité maison dans la wilaya de Tizi-Ouzou. On s’oppose pour un oui ou pour un non, on s’oppose pour empêcher le développement, on s’oppose pour freiner l’opulence, la modernisation, l’investissement porteur dans la wilaya. Il reste qu’après, on se plaint de niveau d’arriération de son territoire, et pourtant on est indemnisé rubis sur l’ongle, au prix coûtant. Mais là c’est le crédo, le mot d’ordre, le signe de ralliement, incontestable et incontesté, de la région. Mais ailleurs, chez ceux qui ne rechignent pas devant la volonté de développement de sa contrée, qu’ils soient rétribués ou pas, on voit leur circonscription inscrite à des performances jamais égalées chez nous. Nonobstant, lorsqu’on se leurre dans des considérations inouïes, pour le plaisir de dire non, et puis on s’obstine à reprocher à l’Etat le retard pris par la wilaya, il y a quelque chose qui ne va pas. Pour le gaz, pour la voie ferrée, pour les routes et tout ce qui est utile à la wilaya, c’est qu’il y a, comme du masochisme dans le comportement général. On peut se demander s’il y a un raisonnement tangible à cette notion de refuser tout le bien que nous propose, que nous offre, que nous donne, parce que c’est notre droit, l’État. Et c’est notre devoir de l’accepter de bonne grâce. Il arrive que l’on se morfonde, que l’on se pose des questions, que l’on se demande pourquoi Sétif, Oran, Mascara, ou Batna et d’autres territoires nous ont désormais laissés derrière. Ils ont développé leur région, pourquoi pas nous ? Il arrive que l’on soit, à ce point, malintentionné envers sa région, incapable d’essor, de développement, de croissance. Combien de temps allons-nous rester figés et crucifiés à cet entêtement autant incompréhensible que malvenu. Il est su depuis les temps lointains que nous nous opposons pour nous opposer mais, qu’à cela ne tienne, nos oppositions nous amènent, si ça continue, à demeurer dans le sous-développement ad vitam aeternam et tant pis pour la région, tant pis pour les générations montantes et en un mot, tant pis pour nous, nous l’aurions voulu !
S. A. H.
