«J’ai hérité d’une situation catastrophique !»

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Le nouveau président du MO Béjaïa, Farid Hassissen, accuse ouvertement son prédécesseur Attia de refuser de lui remettre les documents administratifs du club car ils seraient «compromettants pour sa personne».

La dépêche de Kabylie : Quelle est la situation qui prévaut au sein du club présentement ?

Farid Hassissen : J’ai hérité d’une situation catastrophique que ce soit sur le plan administratif, que technique. L’ancien président refuse de remettre les documents qui peuvent, d’ailleurs, le compromettre, à l’image du contrat de Sandjak, la libération de Morgan et du dossier de N’Doye. Du côté technique, l’équipe a entamé le championnat sans une préparation adéquate, en plus du fait qu’elle ait participé à une coupe africaine. Les joueurs sont saturés !

Les joueurs ont-ils perçu leur dû ?

Aujourd’hui, on a pu payer quelques mois de salaire. L’ancienne direction n’avait pas effectué les payements équitablement. Il y avait des joueurs qui étaient payés rubis sur ongle, alors que d’autres n’avaient rien perçu durant plusieurs mois.

Donc, on peut dire que vous vous en sortez financièrement ?

Aucune subvention n’est rentrée dans les caisses du club depuis l’installation de la nouvelle direction. Nous fonctionnons avec l’apport des actionnaires qui ont mis la main à la poche. On essaye de gérer d’une manière rationnelle, et avec les moyens de bord, tout en tenant nos engagements vis-à-vis des joueurs qui étaient délaissés par le passé.

Pour le volet technique, l’ère de Sendjak est-elle révolue ?

Oui. Bouzidi, en qui nous avons une entière confiance, est le DTS du club secondé par Boussada en tant que préparateur physique. Certes, ils ont hérité d’une équipe abattue moralement et physiquement, mais nous sommes convaincus qu’ils redresseront la barre dans les prochains jours. C’est le côté physique qui inquiète le plus.

Quel est votre objectif à moyen terme ?

C’est d’engranger le maximum de points pour terminer la phase «aller» en bonne position. Au Mercato, nous devons procéder à un recrutement judicieux, pour donner un second souffle à l’équipe qui en a tellement besoin. On doit faire reprendre son rang d’antan à cette équipe !

Le mot de la fin ?

£On a besoin de sérénité et d’une mobilisation derrière le club. C’est l’appel que je lance aux supporters. Je tiens à souligner que sans l’aide des autorités locales : wali, DJS et Maire de Béjaïa, que je remercie au passage, le club n’aurait pas atteint la finale de la coupe de la CAF, ni continué à jouer. On doit serrer les rangs tous derrière notre cher club, pour lui redonner son lustre d’antan.

Propos recueillis par A Gana

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