Le manque de moyens de transport constitue un sérieux problème pour les habitants d’Ichihen, une localité du nord de Bechloul, une commune sise à 21Km à l’est du chef-lieu de la wilaya. En effet, cette situation, qui ne cesse de prendre de l’ampleur au fil des mois, pénalise fortement les villageois qui sont dans l’obligation de parcourir, quotidiennement, plusieurs kilomètres à pied pour pouvoir prendre un fourgon. «Nous sommes contraints de parcourir des kilomètres pour arriver à la route principale, où y a un arrêt de bus, car les fourgons refusent les déplacements entre les villages», regrette, sur une pointe d’amertume, Halim, un usager régulier des transports en commun. Les usagés estiment que le problème ne réside pas dans le nombre de fourgons qui est «suffisant» à leurs yeux, mais dans la ligne Ichihen-Bechloul, qui est caractérisée par une «anarchie totale». «Chaque matinée, les fourgons prennent position à l’endroit aménagé pour le stationnement des bus sans pour autant daigner se déplacer entre les villages, pour faire des départs à partir de ces contrées éloignées», dira un habitant de Ichihen. Les travailleurs de cette localité éprouvent beaucoup de peines à se déplacer pour rejoindre leurs lieux de travail après sept heures du matin, car les quelques fourgons, qui quittent le village de 6 à 7 heures, ne reviennent pas à leur point de départ. Ajouter à cela, et particulièrement aux environs de 16 heures, le nombre de transporteurs diminue de plus en plus. Il faut être véhiculé dans ces contrées pour échapper à l’enclavement. Même les habitants des villages environnants ne sont pas épargnés par cette situation. À la grande insouciance des transporteurs, les usagés ne savent plus à quel saint se vouer, pour sortir de cette situation qui leur pourrit la vie. Pour beaucoup de personnes du centre-ville de Bechloul, rejoindre l’autre rive d’Ichihen relève d’un véritable parcours du combattant, d’autant que les démarches pour régler ce problème n’existent presque pas.
Aziz C.