Un foyer de jeunes en chantier à Ighil Naït Ameur

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Hormis le chef-lieu communal d’Ahnif où il existe un centre culturel, le reste des villages de la commune ne dispose pas de structures de jeunesse et de loisirs dignes de ce nom. Cette carence n’est pas sans créer un profond sentiment de frustration chez la masse juvénile des villages de Bouremel, Ighil Naït Rayou, Ighzer Oumeziav, Tikesraï et bien d’autres qui se trouvent, en plus de cela, en proie à une litanie de manques qui touchent essentiellement à l’eau potable, à l’aménagement urbain et à la santé. Etre jeune dans la région de Tamellaht, c’est connaître le stress, le vide et le spleen, car les moyens, pour une vie décente et un avenir radieux, manquent terriblement. Les jeunes en âge de travailler se voient obligés de quitter leurs villages pour chercher du travail ailleurs, car au village il n’y a aucune débouchée à part le travail du journalier, où les jeunes s’improvisent en maçons ou en manœuvres pour subvenir à leurs besoins. Passer le temps ou combler les loisirs dans un endroit approprié, une maison de jeunes par exemple, s’avère être un luxe dans cette contrée à cause, notamment, de l’absence des infrastructures dédiées à la jeunesse. Il leur faudra, à ces jeunes, d’utiliser le plus souvent les moyens de bord pour combler, un tant soit peu, le vide qui les « happe ». Nonobstant tout, des jeunes animés de bonne volonté ont aménagé des stades de fortune dans des terrains vagues pour s’adonner à la pratique du football. Ils organisent, lorsque l’occasion le permet, des tournois de football histoire de « tuer » le temps et de créer de l’ambiance qui leur permettra d’oublier le mal-vivre. Par ailleurs, nous apprenons que le village d’Ighil Naït Ameur, 5 kms d’Ahnif, a bénéficié d’un projet de réalisation d’un foyer de jeunes, dont les travaux ont démarré le mois de novembre dernier. Ce projet substantiel a été reçu avec beaucoup de satisfaction par la masse juvénile de la localité qui devra disposer, dans un avenir proche, de cet espace de loisirs qui lui revient de droit.

Y Samir

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