Scènes spectaculaires

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Chant et musique fusionnés, flammes, applaudissements dans un décor cent pour cent gnaoui. C’est ce qui a caractérisé le spectacle d’Ifrikia et Karim Ziad, qui se sont produits, avant hier, à Alger. Malgré un retard d’une heure, le rendez-vous était parfaitement réussi. Karim et Ifrikia devaient chanter à 20 heures, à la salle El Mouggar. Une nombreuse foule occupait l’entrée et le hall, à l’heure dite. Les organisateurs étaient présents également. Apparemment rien n’indiquait l’ouverture. Un groupe de jeunes avec des tenues traditionnelles, filles et garçons étaient tous habillés de gandouras et coiffés de chèches attirait les regards. «Je porte cela à chaque fois que j’assiste à un concert de musique gnaoui. Ce style ne se limite pas uniquement au chant. Le gnaoui est tout un décor», dira Lamia, une fan de Karim Ziad abordée. A l’intérieur, un nombre important du public avait pris place. 9h 10, les artistes apparaissent enfin sur scène, Michel Alibo à la basse, Aziz Sahnaoui à la percussion, Alian Débissat au piano, Mohamed Menni à la derbouka, Vincent Mascart au saxo et Karim Ziad à la basse, au goumbri et au chant. «Salam Alikoum», lance Aziz au public. Vue de haut, du balcon, la salle était chauffée à blanc. Beaucoup de personnes ont suivies le concert debout, même si le prix du ticket d’entrée a coûté 500 dinars. «Il n’y a pas de mieux ni de plus beau que de chanter le gnaoui dans une telle atmosphère», dira Aziz. Ifrikia et Karim Ziad ont subjugué le public ce soir là. Ils ont joué et chanté plusieurs styles musicaux, à travers différentes influences dominées beaucoup plus par le gnaoui. L’on trouve dans le répertoire de ces sept formations le chaâbi, le marocain, le rock, le sahraoui, le berbère mais surtout le jazz. Tous ces styles ont fusionnés pour réaliser une seule musique, musique faite d’un cocktail d’émotions, de passions, de sentiments et de visions. Une musique que l’on écoute, que l’on ressent et que l’on goûte. Parmi les titres qui ont emballé le public et ébranlé la salle, «Yahdik Allah Ya L’Ghali Ouahdou». Une chanson marocaine que Karim Ziad aime particulièrement, nous dira-t-il à l’occasion. Le concert produit par le mélomane de la musique gnaoui et le groupe Ifrikia a été spectaculaire.

Fazila Boulahbel.

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