Evaluation dingue

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Le nouveau système d’évaluation, mis en place, depuis septembre 2005, est plus que contraignant : avec l’obligation pour chaque enseignant de pratiquer le contrôle continu –plusieurs devoirs dans le mois- et pour chaque élève de subir ces évaluations dans toutes les matières, c’est un carcan pour les premiers et un supplice pour les seconds ! A Oran, des parents ont déjà adressé des pétitions aux autorités concernées, A Boumerdes, des lycéens ont protesté contre la surcharge qui leur est imposée… Il est certain que tout processus d’apprentissage requiert un système d’évaluation qui permette à l’enseignant de vérifier l’acquisition des connaissances et des savoirs faire qu’il dispense, c’est par elle aussi qu’on peut savoir si un enseignement a été bien administré, si un programme est approprié ou, au contraire trop chargé ou trop ambitieux.. Pour l’élève (et ses parents), il s’agit surtout de s’assurer qu’il possède les savoirs inculqués et sait les utiliser. L’évaluation ne se réduit donc pas à un examen ou à un devoir, elle fait partie du processus d’évaluation et c’est dans ce sens qu’il faut entendre la notion de ‘’évaluation continue’’. Un test écrit mais aussi une lecture, un exercice, une participation orale, un jeu de rôle sont autant d’évaluations, en fonction des niveaux et des âges ! Alors, pourquoi surcharger les élèves par une multitude de devoirs stressants, imposer aux enseignants des corrections qui ne finissent pas ? Est-on en train de dévier de son cours la réforme tant attendue, par les Algériens, de l’Ecole ?

S. Aït Larba

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