S. Ait Hamouda
L’utile quand il ne se trompe pas d’agréable, il est plus que nécessaire, que ce soit dans la vie politique, sociale, économique, culturelle ou autre. Mais lorsqu’il s’en mêle les pinceaux, il bafouille, et comme il va de soi, il ne manque pas de commettre des erreurs et ses méprises sont chargées de dangers pour le pays. Ce que nous croyons indispensable ne l’est pas forcément pour tout le monde. Il fait illusion, en trompe l’œil fabuleux, et ce que nous croyons indispensable s’avère néfaste autant pour l’Algérie que pour le peuple. Il va sans dire que le premier problème est l’instruction dans nos assemblées, la plupart n’ont même pas leur baccalauréat et ils ne se gênent pas pour nous donner des leçons. Et de plus, ils bombent le torse, et nous tancent d’en haut, nous disant qu’ils sont à même de décider, de faire dans la prospective et d’anticiper sur tout ce qui nous attend. Mais là nous subissons les tempêtes de ceux que nous parrainons pour les installer, si Dieu veut, à élaborer des lois, à l’hémicycle, au parlement. Il n’y a pas à chercher midi à quatorze heures, dans le méridien des conspirations, des coups de Trafalgar et des coups de poignard dans le dos. Une liste d’un parti est faite de tête de liste, de second, etc., cependant, quand on l’élabore, cette énumération, elle est définitive et sans appel. Mais dans le cas qui nous concerne, elle est sujette à palabres, à polémiques et même à des disputes, voire à des démissions. Pas de discipline partisane, pas de solidarité, ni d’obéissance, l’essentiel est moi, semble nous dire l’ignorant en politique, le pire de tous. Berthold Brecht disait dans «l’Imbécile heureux» : «Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques.» Il s’en fout de tout et du reste. Le fondamental, c’est lui et le secondaire ce sont les autres.
S. A. H.