S. Ait Hamouda
Permettre au commun des mortels de se positionner par rapport au scrutin qui nous attend est une chose faisable, à cette condition près de lui assurer le strict nécessaire. Il peut avoir sa lecture sur tout et rien concernant le vote, son avis sur tel ou tel candidat et sa conclusion sur ces élections. Que l’on pense faire du neuf avec du vieux, ou mettre en lice des analphabètes, ou encore pire des marginaux, à la recherche d’amnistie parlementaire, ceci ne peut être trompeur et les électeurs n’ont pas perdu de vue l’essentiel pour l’accessoire. On peut lui raconter des sornettes, lui conter fleurette ou encore lui promettre des monts et des merveilles, ces racontars, il les a déjà entendus, il s’en souvient, et on ne la lui jouera plus. Surtout pas sur ce tableau, quoi qu’on fasse pour l’édulcorer, l’enjoliver et le remettre au gout du jour. Il restera muet comme une carpe et ne produira aucun effet sur le résultat final. N’arriveront en fin de course que ceux qui auront la sincérité de leurs propos, la justesse de leurs analyses et leurs compétences pour proposer des lois propices et faisables, que l’Algérien attend. Nous ne serons pas les dindons de la farce cette fois-ci et nul ne peut nous berner avec des discours que nous avons appris à décoder, à présupposer, à deviner. Il est des situations que certains n’arrivent même pas à subodorer en dépit de toute la grille de lecture qu’ils ont pourtant à leur disposition. Qu’importent les bluffs, les simagrées, les entourloupes qu’ils mettront en œuvre pour avoir nos suffrages, ils ne les auront pas. Ce sont ceux qui se montreront les plus sagaces, les plus sérieux, les plus raisonnables qui emporteront nos voix et iront à l’APN pour nous représenter, nous défendre sans exclusion et sans sectarisme. Cette élection à la différence de celles qui l’ont précédée représente pour nous la panacée et elle l’est.
S. A. H