Le calvaire des automobilistes continue

Partager

Cela fait des années que les parkings automobiles du chef-lieu de Bouira sont sujets à une mauvaise gestion, engendrant perte d’argent et désagréments aux automobilistes usagers.

En effet, le chef-lieu compte plusieurs espaces publics transformés en parkings. Des rues, des petites ruelles, voire même des aires jouxtant les administrations, sont autant d’endroits qui servent de parkings payants. Leur seul lien commun, c’est l’anarchie et surtout le dictat de certains énergumènes qui se disent gardiens de ces parkings. En fait, ils échappent intégralement au contrôle des services communaux et de police. Des dizaines de ces parkings sont improvisés chaque mois dans l’illégalité totale, souvent par de jeunes chômeurs qui n’ont pas de formations et recourent à ce genre de procédé, qui s’avère être leur seul gagne-pain. Ainsi l’on peut citer, à titre d’exemple, le grand parking qui jouxte la Cour de Bouira, ou celui qui s’est installé récemment à la rue Frères Boussendalah. Toutefois, la loi est claire et nette. L’exercice de ce métier nécessite une autorisation délivrée par l’APC. Même avec une autorisation, il est très rare de voir un gardien de parking respecter ses engagements envers l’APC ou la circulaire ministérielle régissant cette activité de gardiennage des parkings. À signaler que l’air provocant et agressif des gardiens qu’adoptent les soi-disant gardiens à chaque réclamation, a fini par réduire les automobilistes au silence et à consentir le payement du stationnement qui coûte 50 dinars en moyenne. Il arrive que l’on assiste à des altercations entre ces gardiens fraudeurs, qui se disputent des territoires qu’ils transforment en lieux rentables. Sans brassards, ni insignes, des jeunes en quête de sous se livrent au racket des automobilistes sans leur donner le moindre ticket, ni signe justifiant la légalité du parking. «Je débourse jusqu’à 200 DA la journée au niveau de ‘’pseudo-parkings’’ gardés. Ceux qui s’érigent en gardiens de ces lieux ne sont que des racketteurs qui n’ont fait que profiter de l’inaction de l’APC», déplore Samir, un fonctionnaire de bureau. Par ailleurs, d’autres localités relevant de la même wilaya, font face au même phénomène de parkings illégaux. À El Hachimia, une commune sise à 15Km au sud de Bouira, où des parkings informels ont vu le jour, même à l’intérieur des quartiers, à l’instar de la Cité 150 logements, au centre-ville les habitants se sont plaints, la semaine dernière auprès des services de l’APC, de la transformation de leur cour en un parking au profit d’un jeune chômeur. À cela, les autorités locales promettent de remettre de l’ordre en mettant un terme à cette activité illégale.

Aziz C.

Partager