Le chiffre d’affaires de la CNMA en hausse de 2%

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La Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) a réalisé un chiffre d'affaires de 13 milliards DA en 2016, contre 12,5 milliards DA en 2015, soit une hausse de 2% par rapport à l'année précédente.

Néanmoins, ce chiffre reste en deçà des attentes, selon le bilan présenté jeudi dernier lors de l’assemblée générale du conseil d’administration de cette compagnie d’assurance. Qualifiant cette évolution d’«insignifiante», le directeur général de cette institution, Chérif Benhabiles, estime qu’elle reste «appréciable par rapport au marché national des assurances qui s’est accru de 0,8% seulement en 2016». D’après lui, cette croissance est toutefois en deçà des prévisions de la compagnie, qui tablaient sur un taux de 8%. Un rendement imputé à la crise économique et financière que vit le pays. Selon les chiffres du bilan présenté lors de cette rencontre, les sinistres déclarés ont aussi légèrement évolué en passant de 7,240 mds DA en 2015 à 7,383 mds DA en 2016, soit une hausse de 1%. Les indemnisations, quant à elles, ont atteint 6,803 mds DA en 2016 contre 6,719 mds en 2015, en hausse de 1,25%. Le bilan fait également état d’une évolution de 31% sur un an de la marge d’assurance nette en 2016 (1,25 milliard DA). S’agissant des réalisations de la caisse, M. Benhabiles a cité notamment l’opération de traitement des dossiers de sinistres cumulés pendant plusieurs années, laquelle s’est soldée par un remboursement de plus de 19 mds DA durant les trois dernières années. Pour ce qui est du taux de pénétration des assurances dans le secteur agricole, il demeure faible, puisque 21% seulement des agriculteurs sont assurés. Il attribue ce manque « à l’absence de la culture d’assurance chez les producteurs ». Intervenant lors de cette rencontre, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a appelé les responsables de la CNMA «à doubler d’efforts et à intensifier la sensibilisation et la vulgarisation autour de l’assurance agricole afin de répondre aux besoins du secteur». «Si nous voulons donner à ce secteur la place qui lui convient dans l’économie en tant que secteur créateur de richesses, nous devons fournir plus d’efforts», a-t-il recommandé. Le ministre a suggéré à la caisse d’être un « espace ouvert » aux agriculteurs, aux éleveurs et aux pêcheurs et opérateurs économiques. Par ailleurs, M. Bouazghi a soutenu que le secteur a réalisé des « avancées considérables depuis 2000 grâce aux moyens financiers et techniques qu’a offerts l’État aux différents activités agricoles. Mais beaucoup reste à faire notamment en matière de conditionnement, de valorisation de la production agricole et de la commercialisation ». A noter que la valeur de la production agricole est passée de 500 mds DA en 2000 à plus de 3.000 mds DA actuellement, alors que le pays est devenu autosuffisant à 80% pour certains produits, notamment les maraîchers, d’après les chiffres avancés par le ministre.

L. O. CH

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