S. Ait Hamouda
Barrer la route le premier jour de la reprise du travail après le répit de l’Aïd c’est un peu exagéré. C’est à se cogner la tête contre le mur d’une administration visée. Comment peut-on être citoyen et empêcher ceux qui vont au travail de se rendre à leur boulot ? D’abord être citoyen, c’est à voir, c’est en quelque sorte appréhender la citoyenneté que sous l’angle du droit et pas du devoir. N’est-il pas exigible de facto du civilement responsable l’équilibre entre le droit et le devoir ? Certainement. Mais que réclament les bonhommes qui ferment les routes, les administrations, les services pour une coquetterie à satisfaire ? Rien de bien important surtout à l’heure de pointe, à l’heure où les gens non-concernés par l’événement n’exigent rien d’autre que d’aller où bon leur semblent; les malades qui ne demandent qu’à arriver à bon port pour être soulager, soigner et ceux que l’urgence appelle pour une raison ou une autre. Il n’est pas normal que l’on ferme les routes, les administrations et tout le toutim sans la moindre réaction, non seulement de qui de droit mais aussi de cette foultitude d’occupés mais que des gus empêchent de faire ce qu’ils ont à faire. Il faut que force revienne à la loi, dura lex, sed lex, la loi est dure mais c’est la loi, il n’y a pas lieu de tergiverser avec les textes fondamentaux du pays. La discipline, bien que nous ne soyons pas dans une caserne, est nécessaire, utile et quelque part s’impose dans une société normalement constituée. Chez nous, ce n’est pas le cas, et cette anarchie ne nous fait pas du bien. Tout le mal que ce tintamarre, cette débandade génère nous amène droit au mur. Hier, la route nationale n°12, Alger – Tizi-Ouzou – Béjaïa a été fermée à la circulation au niveau d’Oued-Aïssi, des mairies aussi. Pourquoi ? Pour de simples raisons qui n’en valaient pas cette réaction «jusqu’au boutiste», extrême et incompréhensible. Vous avez le droit de protester mais faites-le dans la correction s’il vous plait.
S. A. H.
