L’APC de Seddouk veut se délester de la gestion du secteur de l’AEP, au profit de l’Algérienne des eaux (ADE), a indiqué M. Djamel Tigrine, le premier magistrat de la commune. «Nous avons sollicité l’intervention de l’ADE pour la prise en charge de ce secteur. Nous avons obtenu une réponse favorable, et nous sommes en attente d’une entrée en lice effective», informe le maire, indiquant qu’un local a été mis à la disposition de l’ADE, pour y prendre ses quartiers. A travers ce transfert, plaide-t-on, on escompte plus de rationalité dans la consommation et plus d’efficience dans la gestion. Cela passe inéluctablement par un relèvement substantiel du taux de recouvrement, qui tourne actuellement autour de 20%, et une répartition plus équitable de la ressource. «L’énergie électrique à elle seule nous revient à 3 milliards de centimes par an, sans compter les frais de maintenance et les charges du personnel», fait savoir l’édile communal. Selon le premier responsable de l’APC, la fréquence de distribution de l’eau est variable d’une localité à une autre. «Il y a des secteurs où l’eau est servie à raison d’un jour sur eux, et d’autres reçoivent le liquide un jour sur trois. Néanmoins, les villages souffrent un peu plus», dira-t-il. Pour leur part, des villageois, issus de Takaâts et Tibouamouchine, mettent à l’indexe le problème de piratage sur le réseau, comme étant l’une des principales causes de leur infortune. «L’eau est lâchée une fois tous les 4 à 5 jours. Les moins lotis ne la reçoivent qu’une fois par semaine, voire plus. Tout ça à cause du piratage et du gaspillage à tout va de la ressource», dispose un habitant du village Tibouamouchine. «Il y a des gens qui utilisent l’eau du réseau pour faire pousser des patates, des oignons et je ne sais quoi, le tout sans verser un sou vaillant à la collectivité. Pendant ce temps, des abonnés, qui s’acquittent régulièrement de leurs redevances, se retrouvent en panne sèche», dénonce, sur un ton d’horripilation, un citoyen du village Seddouk Ouadda.
N. Maouche