Doter cette commune d’une station d’épuration est l’une des revendications de la coordination des comités de villages depuis sa création.
«L’étude a été lancée par l’APC, mais à ce jour, nous ne savons pas encore quelle est l’issue donnée à ce projet», confiera un membre de la dite coordination. En effet, ce manque a été souligné à maintes reprises, aussi bien aux autorités de wilaya qu’aux responsables locaux. L’oued d’Hous est devenu un réceptacle pour toutes les eaux usées de la ville, si bien que dès que l’été s’installe, son eau stagne. D’où la prolifération de nuées de moustiques, qui empoisonnent le quotidien aux riverains. «Je vous avoue que nous ne pouvons pas ouvrir nos fenêtres de jour comme de nuit, non seulement à cause de ces insectes incommodants mais aussi à cause des odeurs nauséabondes qui s’y dégagent», nous dit un habitant du hameau Sanana-bas. Par ailleurs, les habitants des hameaux environnants craignent que leurs puits, qui entourent cet oued soient pollués. «Même si peu de gens recourent à l’utilisation de cette eau, elle ne servira pas aussi à arroser nos potagers», nous signalera un habitant. «Nous savons que l’APC ne peut pas réaliser une station d’épuration, c’est pourquoi nous insistons à ce que les autorités de la wilaya se penchent sur ce sérieux problème, d’autant plus que la ville de Tizi-Gheniff se développe et avec la mise en service des centaines de logements, la quantité d’eaux usées rejetées dans cette rivière ne sera que plus grande», soulignera un autre intervenant. De l’avis de tous les villageois, ce cours d’eau serait même à l’origine de l’apparition de cas de leishmaniose cutanée. En tout cas, tous nos interlocuteurs souhaitent que leur appel ait un écho auprès de tous les responsables concernés.
Amar Ouramdane