Aghbala en proie au stress hydrique

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La commune d’Ath Djellil, située à 50 km du chef-lieu de Béjaïa, est confrontée à une pénurie d’eau qui semble s’installer dans la durée. Le village Aghabala en est l’illustration. Paradoxalement, le nom de ce village signifie « source d’eau », mais celui-ci se débat dans un stress hydrique qui ne dit pas son nom. Des villageois témoignent que jadis, leur hameau était pourvu de plusieurs sources d’eau douce et que l’alimentation en eau potable « n’était guère un problème ». Ces multiples sources avaient pour nom Foualat, Tala Aoudjroud, Tala Lkaria, Adrar Agherbi, Sidi El Mouhoub, et bien d’autres, qui fournissaient l’eau à toute un patelin. Aujourd’hui, constatent-ils dépités avec un brin de nostalgie, ces sources ont « périclité » sous l’effet des changements « apportés » par la vie moderne. La crise d’eau fait désormais partie du quotidien de cette bourgade, au grand désespoir des villageois, qui se démènent comme ils peuvent, pour s’approvisionner en cette denrée. Ainsi, la distribution de ce liquide est rationnée au niveau de cette localité à cause de la demande qui va crescendo. Il y a lieu de noter que la vétusté des réseaux de distribution, qui datent pour la plupart des années 1980, informe-t-on localement, est pour beaucoup dans cette pénurie. «Les conduites d’eau qui transportent l’eau sont en acier de fonte, rouillées et vétustes. Les fuites sont innombrables, ce qui provoque la perte de grandes quantités sur les réseaux d’alimentation. Toute cette eau qui se perd dans la nature aurait servi à étancher la soif de dizaines de foyers qui attendent désespérément qu’un goutte d’eau coule de leurs robinets», constate amèrement un villageois.

Syphax Y.

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