l Si l’on croyait que la libéralisation des prix et la levée du monopole de l’Etat sur le commerce allaient les faire baisser, pour certains produits, c’est tout à fait le contraire. Dans cet ordre d’idées, nous évoquons le sucre. Depuis près de deux mois, le prix de ce dernier, pourtant produit de première nécessité, ne fait qu’augmenter. Si la première hausse enregistrée avant le mois du Ramadhan n’avait pas trop duré, celle de ces derniers jours semble atteindre un point de non-retour. Après que le prix du kilo de sucre eut baissé jusqu’à 39 dinars, le voilà cédé entre 58 et 65 dinars. Pour en savoir plus, nous nous sommes rapprochés d’un épicier qui applique presque le prix des grossistes. “Il m’est arrivé de le vendre à une époque, jusqu’à 29 dinars. Aujourd’hui, si son prix a atteint ce prix exorbitant, c’est qu’il y avait une volonté quelque part. Certainement, le nombre d’importateurs a baissé. Et, peut-être une poignée de gens détiennent ce marché”, nous a confié cet épicier. D’autres, au contraire, ne comprennent pas la chose de la même manière. Ils pensent que la production mondiale a baissé si bien que comme tous les autres produits, le prix est fixé selon l’offre et la demande. En tout cas, en l’absence d’un transparence dans la gestion de ce marché, il serait difficile de connaître la vérité. Cependant, ce qu’il y a lieu de signaler dans cette histoire est que c’est toujours les ménages qui payent les frais. Même les cafetiers ont ressenti cette hausse, car, toutes les boissons nécessitant du sucre n’ont pas, elles aussi, augmenté. C’est l’avis aussi des ménagères qui ont réduit la préparation de gâteaux. “Combien va durer cette situation ?”, telle est la question que se posent les uns et les autres.
Amar Ouramdane
