L’UGEL paralyse l’université

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Prévue pour hier, la première journée de la rentrée universitaire 2017/2018 n’a, finalement, pas eu lieu à Bouira, en raison d’une grève surprise et d’une action de protestation initiées par la section locale du syndicat UGEL. Plusieurs départements et administrations ont été bloqués, hier, par les étudiants syndicalistes de l’Union générale des étudiants libres (UGEL) de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira. Ces derniers qui ont aussi tenu un sit-in de protestation devant le siège du rectorat, ont avancé une plate-forme de revendications pour réclamer l’amélioration des conditions de la prise en charge des étudiants au sein des résidences universitaires ainsi que la révision de la carte pédagogique de leur université. Par le biais de cette action, ils ont tenu à dénoncer la rééducation de près de 50% du nombre de nouveaux bacheliers cette année, ainsi que la non ouverture de nouvelles spécialités : «Cette décision a pénalisé des milliers de nouveaux bacheliers de la wilaya, qui ont été orientés vers des universités éloignées à l’image de celle de Sétif, M’Sila, Béjaïa et Bordj Bou-Arreridj», dira un étudiant syndicaliste, avant d’enchainer : «Dans certains départements, des salles entières ont été fermées comme celui des sciences juridiques. Alors que nous nous attendions à l’ouverture de nouvelles spécialités capables de développer et d’améliorer le niveau académique de notre université, l’administration nous a surpris par une réduction drastique des effectifs et de la fermeture de certaines spécialités». Les étudiants protestataires ont aussi tenu à réclamer l’amélioration des services d’hébergement, de transport et de la restauration au sein des résidences universitaires, ainsi que l’accélération des travaux de réalisation de deux nouvelles cités d’une capacité de 1200 lits : «La réception de ces deux nouvelles cités était prévue pour le début du mois en cours, malheureusement ça n’a pas été le cas et les étudiants résidents devront encore prendre leur mal en patiente, surtout face à la dégradation de leur cadre de vie au sein des cités et la surcharge des chambres», soulignera un autre étudiant syndicaliste. À noter, enfin, que cette action de protestation, au premier jour de la rentrée universitaire, a provoqué le report des examens de rattrapage dans plusieurs facultés, ainsi que l’arrêt des inscriptions scolaires.

Oussama K.

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