L’association à caractère professionnel, dit le «Collectif d’appui à la micro entreprise» (CAME) de la wilaya de Béjaïa, créée récemment, a réuni, hier, des promoteurs dans le cadre des différents dispositifs mis en place par l’état en guise de soutien à l’emploi des jeunes.
C’était en milieu de matinée à la nouvelle bibliothèque de lecture publique, à Amriou, quelques 160 promoteurs des dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM à l’effet de les informer de l’existence de l’association et de ses principaux objectifs. En fait, déclare le président de l’association, M. Chebbine Moussa, cette première réunion est surtout une rencontre de prise de contact qui a pour but essentiel de recenser les adhérents et de lancer une campagne d’adhésions. Elle permettra aussi aux promoteurs de mieux cerner les objectifs de leur association et de se connaitre les uns les autre pour mieux se soutenir mutuellement en cas de besoin. Les promoteurs-entrepreneurs, continue notre interlocuteur, se sentent souvent seuls face aux banques qui les intimident par le biais des huissiers de justice qui viennent les solliciter pour le remboursement des crédits contractés. Parfois, les huissiers de justice tentent de saisir le matériel de travail des promoteurs. Tout dernièrement, un promoteur d’El-Kseur a été dessaisi de la carte grise du véhicule qu’il a acheté avec le crédit qui lui a été accordé dans le cadre de l’un de ces dispositifs. La réunion d’aujourd’hui, reprend le président du collectif, a donc pour but de débattre des problèmes que rencontrent les promoteurs dans le remboursement des crédits qu’ils ont obtenus. Dans un premier temps le CAME se rapprochera de la justice pour mettre fin à ces mises en demeure qui empoisonnent de manière insoutenable la vie des promoteurs, certains sont même arrivés à l’issue finale qui est de se donner la mort. Ensuite, le collectif revendiquera, souligne encore son président, la prorogation des délais de remboursement des crédits, qui sont actuellement de 20 à 25 ans à un délai de 30 à 35 ans, à l’exemple des crédits immobiliers. B. Mouhoub

