Des lycéens du village d’Ath Oualvane, scolarisés au lycée de Saharidj, ont fermé, hier, la mairie pour protester contre l’absence du transport scolaire. En effet, cette action, d’aucuns qualifient de musclée, a été décidée par les lycéens en raison de l’absence du bus du transport scolaire à leur sortie de classe à midi. À notre arrivée sur les lieux vers 14 h, les bureaux de la municipalité étaient vides et désertés par les employés, exception faite de celui du secrétaire général (S.G). Ce dernier confirmera le départ des fonctionnaires après ce mouvement de protestation musclé des lycéens. Un élu, membre de l’exécutif, qui était en compagnie du SG, dira que ces élèves sont du village Ath Oualvane et sa périphérie et qu’ils auraient pu rentrer chez eux à pied au lieu de procéder à ces actions de violence. Il convient de signaler que le village d’Ath Oualvane est situé à quelque 04 km du chef-lieu de commune où est implanté le lycée. Cette action de protestation vient s’ajouter, pour ainsi dire, à une série d’actions ayant secoué, cette année, le secteur de l’éducation dans la wilaya de Bouira. Pour rappel, depuis la rentrée scolaire, le secteur a connu plusieurs mouvements de protestation des enseignants, des élèves et des parents d’élèves. Le manque des personnels enseignants et administratifs, l’absence de cantines et du transport… sont autant de manques relevés dans de nombreux établissements scolaires à travers la wilaya de Bouira. À tous ces problèmes s’ajoute aussi celui des exclus, lequel avait paralysé pendant plusieurs jours les lycées d’El Ensnam et d’Aghbalou. En ce qui concerne le manque du transport scolaire, le problème n’est pas nouveau dans la wilaya. Et malgré les moyens mis par l’état au profit des communes pour garantir le transport scolaire aux élèves, cela demeure insuffisant.
Oulaid Soualah