Selon le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, le registre des cancers de population constitue «un outil indispensable» dans la surveillance épidémiologique des cancers. «C’est un moyen de collecte, de stockage et d’interprétation des données relatives aux malades atteints de cancer. La surveillance des cancers est une aide au pilotage et à l’évaluation des mesures de prévention et de prise en charge», a indiqué le ministre lors de son intervention, hier, à la réunion annuelle du réseau national des registres des cancers de population. Le ministre a précisé, dans ce sillage, que les données épidémiologiques issues du réseau national des registres des cancers s’inscrivent dans la tendance évolutive mondiale «compte tenu du vieillissement de la population algérienne et des facteurs de risque résultant de la transition épidémiologique qu’a traversé le pays». Il a rappelé, par la même occasion, que la création du réseau national des registres des cancers, le premier du genre en Afrique, articulé autour de trois coordinations régionales (Sétif, Alger, Oran), «permet à l’Algérie de disposer de données fiables conformément aux standards internationaux». M. Hasbellaoui a fait savoir que le plan national anti-cancer (2015-2019), adopté en 2015, vient, par son axe stratégique 6 et l’arrêté N° 22 du 18 février 2014, «renforcer et institutionnaliser les registres des cancers existants et leur généralisation à travers l’ensemble des wilayas», a-t-il dit. Et d’ajouter : «Le principal défi consiste à disposer de données fiables relatives aux cancers, compte tenu notamment de leur importance majeure dans la prise de décision dans le cadre du plan national anti-cancer». Par ailleurs, le premier responsable du secteur de la Santé avait souligné que l’année 2018 sera celle de la disponibilité et de la qualité en matière de prise en charge thérapeutique des cancéreux.
Samira Saidj