977 cancéreux pris en charge

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Le service d’oncologie de l’établissement public hospitalier (EPH) d’Amizour prend en charge 977 malades atteints de diverses pathologies cancéreuses. C’est ce que nous a confié un membre du staff médical de l’établissement. «Nos patients bénéficient d’une thérapeutique médicamenteuse à titre gracieux. Néanmoins, et à l’instar des autres services d’oncologie du pays, les cancéreux ne peuvent pas encore accéder aux molécules innovantes, lesquelles n’ont pas été enregistrées par l’autorité de tutelle depuis plus de 5 ans», note le toubib, indiquant que la disponibilité de ces médicaments aurait pu contribuer à réduire la morbidité et la souffrance des malades, et augmenter leurs chances de rémission. En dépit de ces insuffisances, relève-t-il, la prise en charge des malades a enregistré un saut qualitatif indéniable, comparativement aux années précédentes. L’handicap majeur, fait-il remarquer, «réside dans l’absence d’un cantre anti-cancer, ce qui contraint les malades à se déplacer vers d’autre wilayas pour faire leurs séances de radiothérapie». Abordant l’évolution des maladies cancéreuses, le médecin fait état d’une occurrence de 600 nouveaux cas par an, avec une forte prévalence du cancer colorectal chez l’homme et du cancer du sein chez la femme. «La courbe des statistiques ne cesse de s’accroitre, si bien qu’en l’espace de 15 ans, le nombre de nouveaux cas recensés est passé de 8 à 13 pour 1000», dévoile-t-il. Des chiffres alarmants et des projections alarmistes : «Tous les signaux concourent pour prédire une hausse significative du nombre de malades pour les années à venir, en raison principalement des changements dans le régime alimentaire», déclare-t-il. Pour renverser cette tendance, le médecin préconise de ne plus compter sur le tout curatif, lequel souligne-t-il, coûte trop cher à la collectivité avec des résultats aléatoires. «Le salut est incontestablement dans la prévention et la lutte contre les facteurs de risques», plaide-t-il.

N. Maouche

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