«Sans ces receleurs qui agissent en toute impunité, nos olives ne seraient jamais volées !», tempêtent les oléiculteurs au niveau de plusieurs villages de la commune de Maâtkas. En effet, à pareille période, des jeunes se constituent en groupes et opèrent de véritables razzias dans les oliveraies de la région car, en plus des olives qu’ils volent, ils engendrent d’importants dégâts aux oliviers en coupant à la hache les meilleures branches. Le kilogramme d’olives est payé entre 60 et 100 dinars par les receleurs qui revendent ensuite le produit ou encore le triturent pour le vendre comme huile. Dans certaines contrées, des interdictions de recel d’olives ont été directement notifiées aux indélicats par les comités de villages. Mais dans d’autres, là où les villages ne sont pas structurés, les receleurs font la loi. Actuellement, on les signale dans plusieurs villages, mais nul n’a osé porter plainte au niveau des services de sécurité, que ce soit à la sûreté de daïra ou alors au niveau de la brigade de gendarmerie nationale. Pour certains oléiculteurs et bien d’autres paysans, la récolte d’olives constitue la principale ressource pour subvenir aux besoins de leurs familles. Il appartient donc, non seulement à l’Etat de garantir la sécurité des cultures, mais aussi à la société civile en dénonçant ces receleurs qui, toute honte bue, sont à l’origine de ces vols. Les comités de villages qui ont menacé de mettre en quarantaine les receleurs sont un exemple à méditer.
Amayas Idir