«Nous sommes totalement prêts»

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Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Nordine Bedoui, a affirmé que son département a mis en place toutes les dispositions nécessaires pour réussir l’organisation des élections locales du 23 novembre. «Nous sommes totalement prêts. Nous avons certains bureaux itinérants qui ont commencé déjà à se mettre en place, pour que les citoyens des zones isolées puissent voter», a affirmé Bedoui lors d’une intervention, hier, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Selon lui, après la révision annuelle du fichier électoral, ils seront 22 878 056 électeurs à pouvoir exprimer leur choix lors du prochain scrutin, précisant que «c’est un chiffre provisoire qui sera consolidé dans les jours à venir». Au sujet de la neutralité de l’administration durant les prochaines élections, il dira : «Les nouvelles valeurs de la Constitution garantissent des élections responsables et libres, où la voix du citoyen sera totalement respectée». Il a tenu à souligner que la commission mixte regroupant des membres du ministère de l’Intérieur et ceux de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) «permettra d’organiser progressivement des élections qui répondent aux aspirations des citoyens». Au sujets de probables dépassements durant le déroulement du vote, Bedoui signale qu’après les récentes élections législatives, suivies de celles des APC/APW, puis des présidentielles «il sera dressé une évaluation de l’application de la nouvelle loi électorale». A la question de savoir pourquoi, contrairement aux élections législatives passées, les pouvoirs publics se sont «très peu» impliqués dans le débat qui s’est organisé autour du prochain rendez-vous électoral, il dira : «Nous avons préféré laisser cette campagne électorale aux partis politiques pour qu’ils soient une force de proposition».

La révision de la loi électorale, pas dans l’immédiat

S’agissant de la révision de certaines dispositions de la loi électorale, plaidée par certaines formations politiques ainsi que par le président de la HIISE, le ministre a souligné qu’«une loi organique a besoin de temps pour se mettre en place (…). Son évaluation ne peut se faire qu’après les prochaines élections présidentielles». Il précise, dans le même cadre, que suite à la mise en place de ladite commission mixte, le débat est ouvert avec les partis politiques pour écouter leurs propositions là-dessus. Au sujet des élus locaux qui ne disposent pas de larges prérogatives pour accomplir au mieux leur mandat, Bedoui rappelle que «ces dernières ont été très larges et consenties dans les années 90», avant d’ajouter : «Maintenant que l’Algérie retrouve sa sérénité, sa quiétude et sa sécurité, elle est en droit de revoir ces prérogatives vis-à-vis des élus locaux». Il a indiqué, dans ce sillage, que son département est en train de travailler avec l’ensemble des partis politiques au titre de la nouvelle loi communale. «Les nouvelles dispositions tendant à doter les APC d’un nouvel arsenal réglementaire entreront en vigueur avant la fin du 1er semestre 2018», a-t-il annoncé.

Samira Saïdj

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