Tamazight et la traduction en débat

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La réhabilitation progressive de tamazight par les pouvoirs publics est suivie par une grande dynamique de recherches scientifiques dans les milieux universitaires, marquées par la multiplication de colloques. L’objectif de ces rencontres scientifiques est de favoriser une meilleure intégration de tamazight dans le système scolaire, l’administration, l’information, la communication et d’autres domaines. C’est dans ce cadre que l’auditorium du campus Aboudaou de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa a abrité, le 25 et 26 novembre, un colloque national sur le thème «Problèmes de la traduction de/en tamazight en d’autres langues». Plusieurs universitaires algériens, maitres de conférences et docteurs en linguistique et traduction ont pris part à cet évènement scientifique. «Le but de ce colloque est de réunir les universitaires qui œuvrent dans la traduction pour discuter sur les méthodes que nous devons suivre pour traduire d’autres langues vers tamazight et vice versa», a indiqué l’un des participants. Il s’agit notamment de dresser un état des lieux dans ce domaine d’activité, de faire un bilan des divers problèmes que posent la traduction littéraire et la traduction scientifique. L’autre objectif de ce colloque est de contribuer plus efficacement à la documentation de la langue amazighe. «C’est à travers la traduction que l’on peut développer et promouvoir une langue. Les grandes langues se développent en traduisant tout ce qui est publié dans les domaines scientifiques et littéraires. Il est temps de procurer à tamazight les moyens de traduction nécessaires», a soutenu un conférencier. Pour rappel, tamazight a été accordée le statut juridique et institutionnel d’une langue nationale en 2002, puis a été considérée comme langue officielle dans la constitution de février 2016.

B. S.

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