Le point positif de l’année qui vient de s’écouler est le nombre de fermetures de routes qui a diminué considérablement.
Les citoyens commencent à prendre conscience que les actions de rue ne font que pénaliser leurs congénères. Par contre, les grèves dans le secteur de l’éducation ont refait surface en cette fin d’année correspondant au début de l’année scolaire actuelle. Tout de même, il faut reconnaitre qu’il y a eu moins de grèves que les années précédentes, ceci que ce soit au niveau du secteur de l’éducation que dans les autres secteurs.
De nouveaux directeurs de wilaya et l’histoire de l’ex-P/APW
L’administration territoriale a enregistré l’arrivée de nouveaux directeurs de l’exécutif de wilaya dont le tout dernier est celui de la culture qui entame son premier mois de travail dans la capitale des Hammadites. Les élus, de leur côté, ont eu à achever leurs mandats respectifs et à participer à de nouvelles joutes qui ont eu lieu le 23 novembre dernier. Mis à part le rejet de quelques candidatures pour des raisons parfois ambigües, le fait marquant de ces élections depuis leur préparation est incontestablement la démission du président de l’APW de son parti politique avec l’intention de rejoindre un autre parti pour driver sa liste à l’APW. Il sera désavoué par la direction nationale de son «ex-nouveau» parti. Oui il ne le rejoindra point et il sortira par la petite porte, après trois mandats à l’APC et un mandat à l’APW, diront quelques observateurs locaux. Le premier responsable de la wilaya, le wali Mohamed Hattab en l’occurrence, qui entame sa deuxième année à la tête de la wilaya de Béjaïa, a réussi le pari de dénouer la crise de raccordement des communes de l’Est de la wilaya au réseau de gaz de ville.
Le gaz de ville, le grand boom !
En suspens depuis plusieurs années, ce problème a été réglé grâce au nouveau wali qui s’est engagé à faire sortir Béjaïa de sa position de lanterne rouge en termes de raccordement de foyers au gaz de ville, en promettant aussi d’atteindre un taux appréciable d’ici quelques mois. Par ailleurs, il a donné un coup de pied dans la fourmilière en boostant le projet de réalisation de l’échangeur des Quatre chemins qui avançait, jusque-là à pas de tortue. À voir le taux d’avancement actuel, il y a un réel espoir de voir ce projet livré avant le début de l’été. Mais entre temps, ni le dédoublement de la voie ferrée, ni le CHU ne sont entamés malgré les promesses des hautes autorités du pays. Il n’y a que le centre anti-cancer d’Amizour qui est en voie d’implantation après que le wali ait réussi à le débloquer. Au début de l’année, une section d’une dizaine de kilomètres de la pénétrante a été mise en service et une autre tranche d’une égale distance sera inaugurée avant le début de la saison estivale. Ce projet de la pénétrante a enregistré un énorme retard et il ne sera livré totalement que dans deux années approximativement, laissent entendre quelques spécialistes du secteur. Pour ce qui est du développement économique, les citoyens se sont insurgés, en multipliant les marches, contre le refus de la direction du port d’autoriser le débarquement, par le groupe Cevital, des équipements destinés à l’installation d’une usine de trituration de graines oléagineuses. Ceci a été considéré comme un blocage pour maintenir la wilaya dans son statut de sous-développée.
Les cafés littéraires d’Aokas et Béjaïa se font connaître
La culture à Béjaïa s’est fait connaître, durant l’année passée, par ses cafés littéraires d’Aokas et de Béjaïa-ville. En effet, l’interdiction de quelques conférences a offusqué la population qui la fait savoir violemment, notamment à Aokas où des émeutes ont éclaté. Depuis, le collectif citoyen ne demande plus d’autorisations pour organiser ce genre de conférences et ces dernières ont lieu hebdomadairement sans aucun incident à signaler. Dans le domaine sportif et plus particulièrement dans la discipline la plus populaire, si le MOB aspire à rejoindre la Ligue 1, ce n’est pas le cas de la JSMB qui multiplie les faux pas et encore moins pour l’équipe fétiche d’Amizour, qui évolue dans un palier inférieur d’une marche, qui risque la relégation cette saison. Étant une wilaya touristique par excellence, Béjaïa n’a pas en réalité reçu beaucoup de vacanciers même si les services de la Protection civile avancent le chiffre d’une dizaine de millions de baigneurs. Ce sont les mêmes baigneurs qui reviennent plusieurs jours de suite, en plus du fait qu’ils sont majoritairement natifs de la région.
Une saison touristique altérée
En effet, la wilaya de Béjaïa a perdu beaucoup de touristes par rapport à la saleté qui y règne en maître des lieux depuis plusieurs années et par rapport aussi au manque d’eau. Les estivants veulent de l’eau en H24, ce qui semble être impossible dans la wilaya de Béjaïa malgré que la production soit de loin supérieure à la demande, de l’aveu même du premier responsable de la wilaya qui s’est interrogé sur ce paradoxe. Malgré ce nombre réduit de touristes, il y a eu plus de décès par noyade que la saison estivale précédente. Malheureusement, 23 personnes ont perdu la vie par noyade alors que l’année d’avant il y a eu 14 morts par noyade. L’autre point noir est le nombre de décès dans les accidents de la circulation qui est de 64 ainsi que la superficie de forêts dévastée par les incendies. Celle-là est estimée par les services des forêts et de la Protection civile à plus de quatre mille hectares.
A Gana.