Comment réagira Benghabrit ?

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Le conseil national autonome des professionnels de l’enseignement du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) a mis, hier, sa menace d’une grève illimitée à exécution.

Selon les initiateurs de cette action de protestation, les professeurs de l’enseignement secondaire et technique ont été très nombreux, le premier jour de débrayage, à répondre au mot d’ordre d’une grève illimitée. À son premier jour, le débrayage qui a touché les trois paliers (primaire, moyen et secondaire) a connu une paralysie des lycées où le taux de suivi oscillait entre 80 et 90%, tandis que les collèges ont connu une paralysie où le taux de participation a varié entre 50 et 70%, selon le chargé de communication de ce syndicat. Contrairement aux lycées et aux collèges, les écoles primaires n’ont pas adhéré massivement à cette grève, le taux de participation ayant oscillé entre 20 et 40 %. Hier, la majorité des établissements scolaires ont été paralysés au niveau national. Lors de notre virée à travers certains établissements scolaires de la capitale, un grand nombre d’élèves ont été contraints de rebrousser chemin. Ce mouvement de protestation, explique Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, est alimenté par «le non-respect des engagements par le ministère de l’Education nationale concernant la prise en charge des doléances des enseignants des trois paliers». Après l’échec de sa rencontre avec les représentants du ministère de tutelle, «le Cnapeste a demandé à rencontrer la première responsable du secteur pour que des solutions efficaces soient trouvées aux problèmes qu’il soulève, ayant constaté que les représentants de son département n’y parviennent pas». Le Cnapeste veut, à travers cette action de protestation, exiger l’application des engagements cosignés officiellement dans des PV de réunions entre le Cnapeste et le ministère de l’Education nationale, ainsi que l’application des points contenus dans le PV du 19 mars 2015. Cette formation syndicale demande également l’annulation des ponctions sur salaires des enseignants grévistes. Selon son porte-parole, le conseil national du Cnapeste avait mis en garde contre cette situation et avait appelé la tutelle à procéder dans les plus brefs délais au règlement des problèmes des enseignants grévistes dans les wilayas de Béjaïa, Blida, Tizi-Ouzou et Skikda. «Au lieu de trouver des solutions à leurs préoccupations, les représentants de la tutelle ont procédé à des ponction sur salaires à l’encontre des enseignants grévistes et à des licenciements dans ces quatre wilayas, en dépit d’un accord pour le rattrapage des cours perdus durant la grève», a déploré le même interlocuteur.

L.O.Challal

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