Les 50 locaux commerciaux à l'abandon

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Triste sort que celui réservé aux locaux commerciaux du programme présidentiel, lesquels sont pour la plupart inoccupés. À l’exemple des 50 locaux à usage commercial et artisanal situés au centre du chef-lieu communal d’El Adjiba, à une trentaine de km de Bouira, qui restent encore désespérément vides depuis près de cinq années. Attribués aux jeunes artisans dans le cadre de l’aide à l’emploi de jeunes pour les trois formules, ANSEJ, CNAC et microcrédit, ces locaux demeurent toujours inoccupés. «Les attributaires arguent que ces locaux sont éloignés du centre urbain par conséquent, ils ne peuvent pas exercer les différentes activités qu’ils ont choisies», estime-t-on. Ainsi, les 50 locaux sont transformés en lieux de débauches et de consommation de stupéfiants et de boissons alcoolisées. En plus de cela, ces locaux subissent des actes de dégradation et de vandalisme de la part d’individus sans scrupules. «Ils y allument le feu pour se réchauffer. Des tas d’immondices jonchent l’intérieur des locaux dans un capharnaüm indescriptible», indique-t-on localement. D’aucuns regrettent amèrement le sort dévolu à ces locaux censés absorber le chômage endémique qui frappe de plein fouet la masse juvénile de la localité. Il est à déplorer également le fait que ces 50 unités ne profitent pas à la collectivité. «Etant donné que ces locaux ne sont pas occupés et sont négligés par leurs bénéficiaires, ne serait-il pas plus judicieux de les affecter à d’autres créneaux ?» se demande un habitant d’El Adjiba-centre. «C’est un gâchis ! De l’argent jeté par la fenêtre», tempête encore notre vis-à-vis. Paradoxalement, le commerce informel prospère sur les accotements de la RN5 qui passe par cette localité. Des étals de fortune sont aménagés sur les abords de cette route alors que des locaux commerciaux « peinent » à trouver des occupants, déplore-t-on encore. Il faut signaler que dans d’autres communes de la wilaya de Bouira, à l’image d’Ahnif, les locaux à usage professionnel réalisés ces dernières années dans le cadre du programme présidentiel sont laissés à l’abandon et sont en proie à la dégradation. Le plus souvent, les jeunes à qui l’on a attribué ces locaux refusent de s’y installer, et ce, en raison de leur éloignement des agglomérations. À Ahnif, ces locaux sont implantés dans un lieu isolé à 2 km du centre-ville. Ceci dit, dans certaines communes comme à Aghbalou et M’Chedallah, les élus locaux ont émis le souhait d’affecter ces locaux laissés à l’abandon à d’autres activités. À Raffour, une proposition est faite pour transformer les locaux en salles de cours. À Aghbalou, il a été proposé de transférer l’actuel siège de l’APC vers les locaux réalisés à Bouaklane, à la périphérie du chef-lieu communal. Des pistes comme celles-ci devraient être explorés par les élus locaux pour sauver ce qui reste de ces locaux dit du Président.

Y. S.

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