La saison estivale arrive à grands pas et les autorités locales s’y préparent avec grand entrain. Comme il est de coutume à Tigzirt, ces mois sont marqués par une activité accrue pour mettre la ville de Tigzirt sur son trente-et-un. Les plages et les sites romains sont nettoyés et requinqués. Les touristes commencent déjà à y affluer. Sauf qu’un autre tourisme se fait chaque jour et durant toutes les quatre saisons à Tigzirt. Celui qui ramène des milliers de visiteurs est inaperçu et nullement pris en compte par les services concernés. En effet, des sites religieux et culturels sont une véritable destination pour des milliers de visiteurs qui viennent de toutes les régions d’Algérie. A trois kilomètres de la ville de Tigzirt, la zaouïa de Sidi Boubkeur reçoit des hôtes chaque jour. En famille ou en groupe, les visites sont constantes. Les touristes, en quête de quiétude spirituelle, s’y rendent aussi pour la découverte. Et c’est exactement ce qu’ils trouvent en venant au village Cheurfa où se trouve ce lieu de culte ancestral véhiculant une charge spirituelle et culturelle indéniable. Sur place, les services du tourisme peuvent aider à la naissance d’une activité touristique rentable. Des guides peuvent même vulgariser les pratiques culturelles des anciens, en les présentant aux visiteurs sous un visage culturaliste. Des sites, comme Azrou, sont d’une portée culturelle inestimable, étant des places très prisées. Dans les temps anciens, les visiteurs appelaient de ce lieu (Azrou) les émigrés. C’était tout une symbolique structurante de l’individu. Le tourisme culturel à Tigzirt ne se limite pas à Cheurfa. A quelques kilomètres à l’Est de Tigzirt, se trouve un autre haut lieu symbolique d’une histoire chargée, Sidi Khaled en l’occurrence. Sur les lieux, les visites ne sont jamais interrompues. On vient de toutes les régions d’Algérie. Et toutes les visites sur place à la recherche d’une tranquillité spirituelle se terminent par une virée sur la plage située à quelques mètres plus bas. Non loin de là à Taksebt, le village porte encore les traces des anciens. Le lieu appelé Djellahem est la destinée de beaucoup de touristes. Venus à la découverte de ces vestiges témoins du mode de vie des anciens, les hôtes de Taksebt ne refuseraient pas des prestations payantes, comme les services des guides maîtrisant l’histoire ou plutôt les histoires de la région. Enfin, au vu de ces lieux culturels nombreux, il devient incontestable de posséder une autre forme de tourisme très riche autre que les plages à Tigzirt. La richesse de ce patrimoine sera d’un apport considérable pour la région.
Akli. N
