Médecine au rabais y en a assez !

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S. Ait Hamouda

La gestion du secteur médical n’est pas au top. On s’occupe, en amont, d’installer des polycliniques en laissant, en aval, l’apport des médecins spécialistes, laborantins, radiologues à la merci des reniements. L’espace peut paraitre clos, hermétiquement fermé, et l’embauche de spécialistes pas interrompues pour les villages de la wilaya de Tizi-Ouzou. Aussi, elle n’a jamais connu ne serait-ce qu’un début de tentative d’exécution. Un malade doit impérativement aller au CHU TO pour trouver un soulagement, et encore, s’il trouve de la place. Des souffrants viennent d’autres wilayas, en l’occurrence de Bouira, Béjaïa, Boumerdès et même du Sahara (In Salah, wilaya de Tamanrasset). Il est dès lors quasi impossible de trouver un lit pour quelqu’un du cru. Cependant, la santé du citoyen étant l’essentielle dans la constitution, mais nous ne sommes pas là. Pour se faire soigner dans un dispensaire, il faut s’armer de courage pour dégoter une polyclinique où on peut trouver un médecin, un généraliste, au bas mot, pour au moins une orientation médicale quelle qu’elle soit. Il faut en la demeure avoir de l’argent pour aller chez le privé ou se laisser mourir, à son corps défendant, par manque de moyens. En plus, même lorsque vous avez le fric, il vous faut un bon diagnostic parce que dans ces milieux où l’argent est maître, peu importe l’avis du traitant. Quand il faut opérer, on opère sans se soucier du reste, dès l’instant où c’est un client qui est sur la table d’opération. Ce qui signifie que là où on sera, il n’est pas sûr que l’on s’acquitte à bon compte. Il est nécessaire de voir devant, puis derrière, avant de se lancer dans ce guêpier où l’on se fait attraper à coup sûr. Que reste-t-il des médecins, de spécialistes pluridisciplinaires et autre laborantins et radiologues pour soigner les pauvres gens ? A vue de nez, pas grand-chose. Que l’on aille au public ou au privé, on est logés à la même enseigne. Et tant pis pour le peuple.

S. A. H.

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